2021, de la liberté


Chaque année, je choisis un mot fondateur, un mot pour m’accompagner et qui me guidera durant les prochains mois – ou plutôt un mot me choisit : cette année, c’est ce mot, liberté, qui clignote et revient sans cesse.

La liberté d’aimer, de vivre, de créer. La liberté de rire et de s’étonner. D’oser et rêver. Celle d’enlacer ceux qu’on aime et d’aller voir la mer sur un coup de cœur.

Cette liberté, enfin, d’être soi. De se choisir, d’accueillir ses envies profondes et d’être à l’écoute de son intuition. Loin parfois des normes, celle qui nous autorise à changer d’avis et à exprimer nos limites.

Cette liberté qui rend finalement la vie si lumineuse, surprenante et précieuse.

C’est ce mot que j’ai choisi de mettre à l’affiche afin qu’il éclaire chacun de mes gestes : liberté, c’est aussi ce mot que je vous offre, et souhaite, aujourd’hui.

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Deux mille vingt


Si je devais conserver un seul mot pour définir 2020, cela serait grandir.

2020, en me poussant dans mes retranchements, m’aura poussée à me reconnecter et à me retrouver. En 2020, j’ai appris la peur et la solitude. Celles, vous savez, qui vous collent au ventre, vous empêchent de dormir et serrent le cœur des jours durant.

J’ai observé le ciel, écrit et travaillé beaucoup depuis le table de la salle à manger. J’ai découvert des chemins de traverse. Au printemps, j’ai plongé dans des voyages immobiles. Il n’y avait plus, subitement, la possibilité de jeter des kilomètres pour fuir le quotidien. Pour retrouver mon équilibre et mon souffle dans l’horizon bleu.

Alors, à l’arrêt, j’ai cherché un moyen de m’évader. Après des années de fuites, je me suis trouvée. J’ai appris à composer avec ma sensibilité et mon trop plein d’émotions. J’ai fait la paix avec ma fragilité.
Tout à coup, j’ai eu besoin de faire le tri. J’ai rangé, ordonné, jeté. Malgré le froid, j’ai ouvert les fenêtres. Je manquais d’air. J’ai fait le tri, et le vide. J’ai dit au revoir à des habitudes, à des amours et des addictions.

Un soir d’avril, j’ai choisi la douceur, la liberté et la sérénité. Il faisait, à nouveau, doux.
J’ai arrêté de chercher des excuses partout et tout le temps. Aux autres, à moi, à la vie. Je me suis redressée et j’ai appris à m’aimer inconditionnellement. Je me suis affirmée. Je me suis détachée de mes peurs. J’ai plongé dans le vide. J’ai appris à dire non. J’ai élevé la voix pour la première fois depuis des années. J’ai appris la force du silence et l’amour de soi. J’ai accueilli les incertitudes, l’injustice et la colère. J’ai imposé, quand je le pouvais, mes limites et mes valeurs. J’ai appris à me faire confiance et à me choisir.

Fin novembre, un matin, le soleil et l’apaisement m’attendaient. J’avais retrouvé cette confiance en la vie et aux lendemains. J’avais apprivoisé la peur et le silence. Je savais ce jour-là à nouveau que les beaux jours seraient devant moi.

A côté, il y a avait le mot liberté qui m’accueillait : 2021, de la lumière et de la liberté, d’accord ?

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Huit ans de nous


Ce week-end, c’était l’anniversaire de cette petite chose mignonne. Alors, on a fait des longues balades, des câlins et un détour chez le boucher.

Holly a eu huit ans. Je n’aurais jamais cru pouvoir l’aimer aussi fort et qu’elle rendrait mon quotidien aussi doux, drôle et joyeux. Qu’elle me rendrait aussi, à sa façon, un peu plus forte, grande et adulte.

Ensemble, on a bravé des tempêtes. Elle est la spécialiste pour faire le clown et me faire rire quand mon univers devient trop gris. Elle me pousse, chaque jour, à prendre l’air, à respirer et à observer le ciel. A ralentir et à vivre. Elle me fait tout oublier à coup de ronrons, de gratouilles et de câlins. Elle est ma fenêtre de respiration quand je travaille trop et que j’oublie de penser à moi. Elle est mon point d’ancrage à chaque fois que je tangue.

Je suis la spécialiste pour fuir quand il faut s’engager et prendre une décision importante. Pourtant, ce jour-là, quand j’ai croisé sa petite bouille, je n’ai pas réfléchi. J’avais vingt-quatre ans. Je venais de terminer mes études. Je ne savais pas vraiment où je voulais aller.

Une fois à la maison, j’ai paniqué. Je me suis sentie submergée par les responsabilités : comment s’occupe-t-on d’un autre que soi quand on a l’impression d’être encore un bébé ? Elle me semblait si fragile et minuscule. J’avais peur de ne pas être à la hauteur de cette petite vie.

Et vous savez quoi ? Huit ans après, tout va bien et c’est sûrement la plus belle décision de ma vingtaine. On grandit, on s’aime, on voyage – et on fait des affiches – ensemble.

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