Neuf mois de toi,


Neuf mois, neuf mois presque dix, neuf mois déjà que je suis maman, que je suis ta maman. Que tu as élargi la carte de mon monde. 

Depuis vendredi, tu rampes. Tu te balades gaiement entre les meubles, les émotions et nos jambes. Je t’observe. Tu agrippes, attrapes, goûtes. Tu t’étonnes de tout. Tu fais des grimaces. Tu gigotes. Tu tapes dans les mains et ris. Tu pleures. Tu aimes. Tu saisis tout ce qui passe devant toi. Tu es intense, têtu, joyeux. Tu grandis, tu deviens un tout petit garçon, notre garçon. Tu es si vivant. 

Aujourd’hui, c’est la fête des mères. Tu as ouvert les yeux à 9h30 ce matin. Je crois que c’était ton cadeau. Ça, et ton sourire qui pétille et nous éclabousse. Ça et ce « maman » qui pulvérise toutes mes angoisses et mes urgences à chaque fois que tu le prononces. 

Aujourd’hui, c’est ma première fête en tant que maman. On est avec ta mamie et ton papi dans le jardin. Tu fais la sieste pendant que je t’écris ces quelques lignes. Mon trésor, mon amour, sache que la vie est merveilleuse et colorée à tes côtés. Je voudrais que tu ne doutes jamais de ça. 

La maternité est une terre sauvage et complexe. Je n’en savais rien avant toi. 
Je découvre la puissance des femmes. J’apprends la résilience, la force et le courage des mères. Je m’étonne de la vie et de tous ces chemins que je n’avais jamais imaginés ni même aperçus avant ta naissance. 

Neuf mois que je porte un regard tendre, admiratif et solidaire, envers les mères. Maintenant, je sais. Je sais les injonctions, les doutes, les inégalités. Je sais la colère et la rage. Je sais les injustices. Je sais les nuits à veiller, le corps abimé et la fatigue qui colle au coeur. 
Je découvre ton rire qui panse et console de tout. Je me découvre animale, forte et instinctive. Je me découvre mère. 

Mon amour, mon enfant, tu as neuf mois, presque dix ; on célèbre les mères aujourd’hui. Je sais ma chance d’être maman, d’être ta maman. 
Mon amour, mon trésor, je ferai tout pour que tu continues à être aussi vivant et curieux. Pour que tu aies une vie qui enchante. Une vie joyeuse, libre, passionnée et audacieuse. 

Je t’aime

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Six mois de toi,


Mon amour, mon trésor, tu as eu six mois aujourd’hui. J’ai pensé que c’était une belle date pour retrouver le chemin des mots et te les offrir. Pour, peut-être, me retrouver aussi.

Depuis ta naissance, j’ai tout oublié. De dormir, d’écrire, de créer. De te photographier. J’ai perdu la notion du temps. J’ai plongé mon regard dans tes grands yeux et j’ai tout oublié. Je me suis oubliée. D’abord pour te faire naître. Puis, pour te rencontrer, te protéger et te faire vivre.

Tu as envoyé valser tous mes doutes. Toi, et ta douceur. Toi et son sourire ravageur. Tu m’as offert l’évidence de l’amour. Celui qui emporte, saisit, transforme. Celui qui vous pousse à vous dépasser.
A ta naissance, j’ai oublié mes contours. Mon ventre s’est dégonflé et je suis devenue floue de toi. J’ai oublié le silence. J’ai oublié la légèreté de mes bras sans ta présence pour te bercer. J’ai oublié le repos des nuits et la légèreté des vendredis soirs.

Mon amour, mon trésor, tu seras, toujours, mon minuscule. Six mois, déjà, que tu existes, que tu fais partie des vivants. Six mois à te protéger, à tout faire pour rendre tes journées douces et joyeuses.
Depuis quelques jours, tu parviens à te déplacer en rampant. On t’observe, avec ton père, grandir. On est si fiers d’être tes parents. On t’observe te déplacer, sans nous, partir à la conquête du monde. Sur ton passage, tu nous éclabousses de ta joie et de tes fous rires.

Tu es notre plus beau spectacle, ma plus belle aventure.

Tous les deux, on navigue entre deux rives. On a tout à créer, tout à apprendre, tout à vivre.
J’apprivoise ce temps flou, cet espace-temps hors du monde. Je découvre les journées sans début ni fin. Les nuits en tête à peau où ta bouche tâtonne à la recherche de mon sein. Mes mains qui te bercent, qui te protègent, qui t’aiment. Je fais un pas de côté. Je tords le cou à la productivité. Je me découvre sereine, instinctive, animale. J’oublie les questions. J’oublie les injonctions et les normes. J’oublie et je plonge.

Nos journées sont joyeuses, singulières, vivantes. Tes doudous colorés parsemés sur le parquet, Henri Dès et ta petite voix radieuses dès ton réveil. On danse, on chante, on explore. De tes doigts, tu découvres des saveurs. De tes yeux, tu pétilles. Moi, je te dévore.

Avec toi, je me love dans la marge. Je tâtonne. J’apprends, je t’apprends. Tu m’apprends. Je découvre l’évidence d’être ta maman.

Mon amour, mon trésor, tu as six mois aujourd’hui et tu es blotti contre moi. Tu es encore minuscule et fragile. Je te caresse les cheveux, j’écoute ta respiration. J’écris ces mots en tentant de ne pas te réveiller.

Notre histoire ne fait que commencer. Je sais que, déjà, demain, la maison sera à nouveau vide de tes babillages et de tes cris. Les nuits sans sommeil seront oubliées. Tu iras à l’école, tu questionneras le monde. L’appartement sera un peu plus rangé. Tu auras des amis, des rêves et des idées. Tu auras une vie que tu me raconteras, le regard rieur, le soir quand on se retrouvera. Tu garderas, sur le chemin, quelques précieux secrets.
Moi aussi, j’aurais à nouveau un quotidien séparé du tien et du temps pour travailler et écrire. Je penserai, parfois, avec nostalgie à ce temps des langes et des câlins sans fin. Ton corps blotti contre le mien, ta main sur ma joue, resteront toujours un fabuleux trésor.

Mon amour, mon trésor, ne grandis pas trop vite. Savourons ces heures douces. C’est si beau d’être ta maman.

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La première tétée


La première tétée, ton corps à peine sorti de mien.
Une respiration, une caresse. 

Ta bouche maladroite qui cherche mon sein. 
Tes doigts minuscules sur ma poitrine, mes mains qui te découvrent et te cajolent.
Ta fragilité contre mon corps fort et puissant. 

Peau à peau, coeur contre coeur, nous ne faisons qu’un.
Connectés, liés, soudés à jamais. 

Dans le silence, ton regard qui croise le mien. 
Ton couinement de satisfaction. 

Allaiter, partout, tout le temps. 
Le matin, le midi, le soir. La nuit. 

La tétée qui console, qui rassure, qui panse. 
Celle contre la douleur, la fatigue et le chagrin. 
Celle pour grandir, pour apaiser, pour vivre.
Celle pour se retrouver.

La tétée qui fédère les mères depuis la nuit des temps.
L’allaitement comme un héritage, un don de soi.

La dernière tétée, promesse d’une vie tendre devant toi.

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