Et, prendre enfin soin de soi


J’ai mis du temps à oser écrire et publier cette série d’articles. Vous êtes plusieurs après avoir vu mes publications sur Instagram, en début d’année, à être venus me poser quelques questions sur mes nouvelles habitudes et sur mon ressenti et mieux-être global.

Et si, à la base, j’étais très enthousiaste, je me suis vite confrontée à cette question de légitimité. Je n’ai jamais vraiment abordé des questions de « bien-être » ici. Il me semblait que c’était de l’ordre de l’intime et des choses qui ne se partagent pas vraiment sur un espace public : et puis, c’est bien connu, tout le monde va bien, a un intérieur beau et rangé, et une famille parfaite sur les réseaux sociaux, non ?

J’ai conscience que j’ai un cadre de vie privilégié et beaucoup de chance d’avoir un métier qui me passionne et me laisse du temps et un certain confort pour ajuster mon quotidien. J’ai aussi conscience que le quotidien est bouleversé et, particulièrement, compliqué en ce moment avec la crise sanitaire. On est nombreux à se sentir fatigués et fragilisés.

Je crois au pouvoir des mots, en la force des échanges, de la vulnérabilité et de l’authenticité. J’ignore si partager mon cheminement pourra permettre d’ouvrir la parole, de se sentir peut-être moins seul ou de donner la force à certains de prendre le même chemin et de s’inspirer du mien : et si c’est le cas pour une seule personne ; le pari sera réussi, non ?

Je vais essayer de découper cette série d’articles en plusieurs parties pour vous éviter de vous assommer avec un seul article très long et dense. Cela sera aussi, pour moi, l’occasion de mettre des mots sur mes émotions et de prendre un peu de hauteur sur ces derniers mois. Et la bonne nouvelle est que c’est l’occasion parfaite de reprendre le chemin de l’écriture ici. J’étais beaucoup plus présente durant le premier confinement et je me souviens du bien-être que cela m’avait procuré de me sentir lue et écoutée.

Allez, on dit que dès demain, je partagerai avec vous mon cheminement et mon déclic au printemps dernier. J’évoquerai, ensuite, mes explorations et les nouvelles habitudes que j’ai doucement mises en place.

On se dit à demain ?

Prendre soin de soi

Le programme des prochains articles pour se retrouver et prendre soin de soi :

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Et voyager


S’il y a bien une chose qui me manque, depuis mars dernier, c’est de voyager. 
En 2020, j’ai appris les voyages immobiles. J’ai observé durant des heures le ciel de l’appartement. J’ai voyagé à travers des romans, des films et des musiques. De mon canapé, j’ai fait le tour du monde.
Je n’ai envisagé aucun départ, aucune fuite. J’ai observé passer les saisons. J’ai troqué ma liberté et insouciance contre la patience, la solidarité et la responsabilité. J’ai découvert un nouveau quotidien. 
Cette escapade, à quelques centaines de kilomètres de Toulouse, me rappelle depuis samedi la joie, la créativité et l’énergie que m’insuffle chaque voyage. Combien voyager m’éveille, me relève, et aussi, oui, m’ancre. 


Hier soir, avant de m’endormir, je me suis promis de m’offrir, chaque saison, et si l’univers le permet, une semaine dédiée à l’écriture et à l’image. Une semaine dans un ailleurs pour ralentir et revenir à l’essentiel. Cette idée m’a rempli de joie. 


Alors, j’ai ouvert mon moleskine, et je l’ai inscrit sur la toute première page : celle, précieuse, dédiée aux intentions et rêves des douze prochains mois. Quelques minutes plus tard, j’ajoutais des rappels sur mon iPhone. 

Maintenant que c’est écrit, c’est programmé, c’est déjà – presque – fait. 
Je me suis endormie le sourire aux lèvres et apaisée – je fais partie de ces personnes qui ont la conviction que l’idée du voyage est aussi précieuse que le voyage en lui-même.

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Prendre soin de soi


Pour la première fois depuis des années ; j’ai enfilé des baskets et je suis allée courir.

Je suis pleine de gratitude envers mon corps. Ce corps qui est là, qui résiste et qui m’a semblé durant des années être souvent trop ou pas assez, ce corps que j’ai souvent délaissé et tenté de faire comme s’il n’existait pas ou n’avait aucune importance pour privilégier mon cerveau. 


Ce corps, qui malgré ce que je lui ai fait subir et mon manque de considération, fonctionne parfaitement aujourd’hui. Ce corps qui me permet chaque jour de créer, d’écrire, de marcher (et de courir !). De respirer et de vivre, oui. Je mesure ma chance d’être en bonne santé. 
S’il y a bien une chose qui sera ressorti de ce confinement et dans ces têtes à soi salvateurs – et qui m’ont semblé souvent si difficiles et longs – est la nécessité de prendre soin de soi. Et prendre soin implique, oui, prendre soin de son corps. 


Revenir aux fondamentaux : dormir, manger, bouger. Prendre du temps pour soi, pour faire les courses, pour cuisiner, pour faire du sport, pour vivre. 


Alors, pour la première fois de ma vie, je n’ai pas reproché à mon corps de ne pas être assez endurant et vif. D’être trop mou ou trop lourd. Ce matin, je lui ai promis qu’on allait prendre le temps de se retrouver lui et moi : petit à petit, oui, l’oiseau fait son nid.

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