Chaque début année, j’essaie de me fixer un – ou deux – objectifs. Cela me permet de sortir de ma zone de confort et de reste en éveil. Plus que tout, j’aime apprendre, voir que je progresse et que je comprends doucement de nouvelles choses. En janvier, j’ai décidé de me concentrer sur deux domaines : le dessin et la vidéo.
Pour le dessin, j’essaie de dessiner un petit bidule de rien du tout chaque jour. L’idée n’est pas d’y passer une heure par jour ou de faire des dessins parfaits (coucou mes petits chiens !), mais de réapprendre doucement à regarder le monde qui m’entoure et à le retranscrire en images, de prendre le temps de le faire aussi. J’ai un petit carnet qui me suit partout et des feuilles volantes avec plein de dessins sur mon bureau. Je dessinais beaucoup jusqu’au lycée. Et puis j’ai rencontré Photoshop et j’en suis tombée folle amoureuse. Peu à peu, j’ai oublié de dessiner avec un vrai crayon.
Pour la vidéo, cela fait des années que je pense à en faire. Je prends parfois quelques scènes que j’oublie ensuite sur mon ordinateur. J’ai toujours les yeux qui brillent quand je vois les vidéos complètement dingues de Jérémy et Samantha. Lorsque j’ai créé mon compte Snapchat (may-lopez) en décembre, je me suis rendue compte que ce n’était pas si compliqué d’avoir une « story » qui se tenait plus ou moins – bon moins que plus, d’accord. Quand je suis en vacances, je les enregistre jour après jour sur mon iPhone en me disant que faire un vrai petit film pourrait être encore plus chouette.
Il faudra d’ailleurs que je vous parle de Snapchat qui est devenu, en quelques mois, un réseau social que j’aime beaucoup – et qui est à mes yeux, d’autant plus intéressant, pour les adultes qui ont tendance à un peu trop tout contrôler. Snapchat est, à l’opposé d’Instagram ou d’un blog, plus souple, réel et spontané. C’est une jolie bulle d’air.

Je me suis promis, avant de partir en Australie, de filmer et d’en faire un petit film – et puis, je l’ai crié haut et fort au monde entier pour éviter d’oublier en rentrant. Je me suis rendue compte, à nouveau, que c’est complètement différent de la photographie.
J’ai filmé avec un reflex Sony A99 (c’est une petite perle) et une GoPro Hero 3. J’ai eu quelques difficulté avec la GoPro que j’aurais dû tester un petit peu plus en amont. La dernière fois que je m’en étais servie remontait à 2014 quand j’étais en Jordanie. Cela reste assez perturbant de ne pas voir ce que l’on filme.
Au delà de l’aspect technique, le plus complexe pour moi était d’imposer la présence de la caméra. Photographier est finalement assez rapide. Je n’ai pas osé prendre des scènes de vie de notre groupe, et c’est je trouve ce qui manque le plus dans la vidéo : des sourires, des regards et des petits mots. Je bouge et tremble aussi beaucoup. J’imagine que cela s’apprend et qu’il y a quelques astuces – si je me prends au jeu, peut-être investir dans un stabilisateur. Filmer avec mon appareil photo m’a semblé bien plus simple et intuitif. Je voyais directement ce que je filmais et j’ai, aussi et forcément, plus l’habitude de l’utiliser.


Pour le montage, j’ai utilisé Adobe Premiere. J’avais eu quelques cours à l’université. Cela reste un logiciel Adobe : complexe et puissant, mais aussi ergonomique – et puis, j’ai tyrannisé Jérémy à chaque fois que j’étais perdue. Je crois que grandir m’a appris ça : apprendre à demander de l’aide au lieu d’y passer parfois inutilement des heures. J’aime toujours apprendre par moi-même, mais parfois, quand on est bloqué sur un petit rien, demander permet de gagner de précieuses heures.
Pour la musique, je l’ai acheté sur Music Bed : Good Day, de Planes. Elle me fait sourire et dodeliner la tête à chaque fois que je l’écoute. Elle est, je crois, à l’image de ce voyage en Australie. La musique m’a permis (d’essayer) de me caler dessus pour donner un certain rythme à la vidéo. Elle m’a donné aussi une limite de temps.
J’ai rapidement compris, que contrairement à la photographie, il faudrait que je sois toute patiente pour obtenir un rendu neutre et qui se tienne. Il faudrait retravailler chaque séquence/image. Alors, que j’avais envie d’aller vite, j’ai dû ralentir et ce n’est pas plus mal. J’aurais pu y passer mille fois plus de temps pour essayer de rehausser la couleur de certains rushs assez pâles, et pour harmoniser ensuite le tout. C’était une première et je voulais surtout déjà arriver à ce que cela tienne debout et arriver à montrer un petit quelque chose. Alors, c’est loin d’être parfait, mais cela a le mérite d’exister.


J’ai, dans cette vidéo, fait toutes les erreurs que l’on fait la première fois : j’ai oublié de nettoyer le capteur de la GoPro (aaaaaah !), j’ai mis mon doigt devant l’objectif. J’ai allumé par erreur le wifi et je n’avais plus de batterie au moment où je voulais filmer. Je n’ai pas osé filmer des jolis moments par peur de déranger alors que des scènes de vie auraient pu dynamiser le rendu. J’ai filmé certains moments sous tous les angles et j’ai oublié de filmer des moments clefs – j’aurais adoré avoir un petit film de la piscine que vous voyez au dessus par exemple.
Mais, et malgré tout, je crois que c’est un bon point de départ. Et même si cette vidéo est mille fois bancale, elle me rappelle des jolis souvenirs. Je crois que c’est déjà beaucoup pour une toute première vidéo. Je sais déjà que la prochaine sera déjà un tout petit peu mieux.
Bon, bon, je vous laisse regarder ?














