Être libre, devenir soi


Je ne suis pas de celles qui savent élever la voix et taper du poing sur la table. J’admire ces personnes-là.


Je fais partie de ces personnes introverties qui observent et qui doutent beaucoup. Qui ont du mal à trouver leur place au sein d’un groupe, et qui ont l’impression de n’être jamais assez légitime, de ne jamais « savoir assez » pour prendre position sur un sujet.

J’écoute plus que je parle. J’essaie de comprendre. Je répète souvent que je ne sais pas. J’accueille les silences. Je lis. J’essaie de me « déconstruire ». Cet espace est une réponse depuis plus de quinze ans : un espace, en retrait, où je prends le temps d’accueillir et poser mes mots, mes ressentis et émotions.



J’ai beaucoup réfléchi à ma place en tant que femme au sein de la société. J’ai beaucoup réfléchi à mon rôle et à mon positionnement. En parallèle, je me suis aussi questionnée sur mes désirs et envies : ai-je envie de faire carrière, d’une famille, d’enfants ? Est-ce que mes loisirs sont importants ? Qu’est-ce qui me rend heureuse ?

Je crois que le privé est politique. Je crois aussi que ce sont dans les actes quotidiens et anodins que naissent souvent des inégalités – et, parfois, une profonde tristesse et solitude. Je crois que c’est apaisant – ou tout au moins cela l’est pour moi – d’y réfléchir pour faire des choix en toute conscience.

Je suis une personne solitaire. Seule, j’ai beaucoup voyagé. J’ai une entreprise. J’ai acheté mon appartement. Je vais au cinéma, au théâtre, au restaurant en tête-à-tête. J’aime écrire et photographier. Je suis ambitieuse et je ne crois pas que ce mot soit un gros mot. Je pourrais ne pas l’être et cela serait aussi ok.

Je ne laisserai jamais personne me dire comment je dois être pour être une femme « respectable » ou « désirable ». Je ne laisserai jamais aucun garçon voler mon temps et énergie pour des tâches que l’on devrait partager ensemble. Je l’ai trop vu autour de moi et je veille.


Si je pouvais apporter quelque chose à la société, ou à une seule petite fille ou femme, je crois que cela serait de lui dire qu’elle est forte et indépendante et qu’elle ne doit laisser personne en douter et faire des choix pour elle. Je lui dirais de veiller à conserver, toujours, du temps et un espace à soi et pour soi.

Je lui dirais enfin de se faire confiance, d’écouter ses envies et de croire en elle. De connaitre et imposer ses limites. De chérir son indépendance – dont financière – et sa liberté.



L’année dernière, j’avais écrit cette affiche Etre libre, devenir soi qui synthétise ce cheminement-là. Je vous offre le fond d’écran, il suffit de faire un clic droit pour le télécharger.

Pour ceux et celles qui passeraient une commande sur Les mots à l »affiche – hors PDF -, nous glisserons l’affiche au format jusqu’à ce soir minuit.

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C'est promis

Vos commentaires
sont des petites douceurs
Mille mercis à vous

    • Je ne sais plus si je t’avais envoyé des photos de cette séance.
      En tout cas, à présent, je peux te les montrer si tu en as envie.
      PS : je lis régulièrement ce que tu écris et c’est très beau (cet adjectif me vient tout de suite en tête).

      Répondre
  1. Un texte fort qui laisse une question sans réponse – êtes-vous heureux ?

    Parfois, je pense que nous ne devrions peut-être pas nous inquiéter autant et juste vivre.

    Embarquez pour l’inconnu.

    Par exemple, s’impliquer simplement avec d’autres personnes, même si vous êtes introverti.
    Parfois, vous faites de belles découvertes.

    Et oui, la liberté est importante. Mais nous ne pouvons jamais être complètement libres – seulement libres de quelque chose.

    Pour être complètement libre, nous ne devrions plus rien avoir. Mais alors nous ne serions peut-être plus libres du désir. (- ;

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