Te quiero Barcelona …

Le ciel bleu, le réveil anormalement tôt pour un samedi, le paysage qui défile et évolue sous nos yeux, les discussions en espagnol, j’aime les weekends qui commencent de cette façon-là: direction Barcelona !

Je ne me lasse pas de cette ville moderniste, de nos balades le long des Ramblas, d’un bain de soleil au Parc Guëll, de la vue de la Sagrada Familia. Les oeuvres de Gaudí me fascinent et m’absorbent. Elles ont une âme, sont uniques.
J’ai visité pour la première fois la Casa Batlló dimanche.

J’étais passée déjà plusieurs fois devant cette maison à la façade si colorée. J’avais pourtant décidé de repousser la visite. Je voulais lui dédier une journée, un voyage spécial. Chaque oeuvre de Gaudí  est comme une révélation, une découverte à la fois magique et troublante.
Je veux garder du mystère autours de ces créations, ne pas tout découvrir en quelques journées sans avoir le temps de réellement apprécier son travail.

Puis, c’est aussi l’occasion de retourner à Barcelone régulièrement et de profiter de la ville.

Cette maison est fascinante. Dès le seuil de cette casa, vous pénétrez dans un autre monde. Les couleurs et les formes rappellent le monde aquatique. Les matériaux se mélangent. Chaque détail est infiniment travaillé. Les rampes des escaliers, les terrasses époustouflantes, les cheminées ondulées, le puits de lumière, les fenêtres, le plafond magique, tout est conçu tant afin de vous émerveiller qu’en vue d’un usage pratique.

Gaudí parvient à concilier la raison utile et pratique avec son génie, sa folie créative. Je crois que c’est ce point particulier qui me fascine chez cet architecte. Le coté rationnel et passionnel font corps. Les artistes sont souvent incapables de penser l’utile, et hélas, les grands génies rationalistes parviennent rarement à insuffler une touche poétique dans leurs créations. La plupart du temps, les uns et les autres n’en voient d’ailleurs pas l’intérêt et considèrent souvent un aspect supérieur.
Chez notre artiste, ils sont profondément liés. Son travail esthétique et utile sur la lumière n’est qu’un exemple de son génie.

Il est essentiel pour moi de lier le corps avec l’esprit, le superficiel avec l’intellectuel. On dit souvent que le corps est la maison de l’âme alors la casa devient elle-même la maison du corps. Il est nécessaire de se sentir en harmonie avec sa propre nature dans le lieu où l’on vit, où l’on évolue ; Gaudí l’avait bien compris.

Prochaine visite à Barcelone:la Casa Milà.

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Venise et ses gondoles, Partie 2

Venise est souvent perçue comme la ville de l’amour et de passion. Alors mythe ou réalité ? Venise est avant tout une ville agréable et pleine de charme. Le coté commercial/romantique n’est pas présent comme j’aurais pu le craindre. Je n’ai vu aucune boutique déborder de coeurs ni de restaurants aux chandelles sponsorisés par Cupidon.
Par contre, une chose qui m’a déçue: ce sont les gondoles qui ne sont pas vraiment romantiques comme je pouvais l’imaginer. Les gondolieri ne chantent pas, ne jouent pas de violons, ils rament et rarement avec le sourire ! Elles sont jolies, c’est vrai. Mais, le commerce qu’il y a autour n’a par contre rien de romantique et de joli. 
Les gondoliers démarchent dans la rue leurs futurs clients à coup de «Gondola ! Gondola !». Alors si vous tenez la main à votre cher et tendre, vous êtes tout de suite la cible parfaite. C’est un peu énervant d’entendre crier à chaque coin de rue en votre direction « Gondola ! Gondola !». Et, cela donne le résultat inverse espéré : on fuit  les gondoliers, on les contourne.
Finalement et comme nous l’avions projeté avant le voyage, nous n’en avons pas fait. Je ne pourrais donc vous en parler que d’un point de vue extérieur. J’ai observé plusieurs gondoles «avec des clients». C’était d’ailleurs plus souvent des familles que des couples. La location de gondole revient à plus de 100 euros de l’heure, et à ce prix-là, il faut bien choisir son gondolier et sa gondole. La chose qui doit paraitre énervant, j’imagine, est toutes les personnes qui vous regardent, prennent en photographie pendant votre escapade censée être romantique, magique et discrète.

Si Venise est romantique, c’est par sa structure profonde, par ses canaux, ses ruelles, son atmosphère. Elle déborde de sentiments. Elle soupire et enivre. Ce sont ses paysages fragiles et uniques, ses couleurs, ses ponts, sa délicatesse qui soulèvent des battements de coeur aux amoureux du monde entier.
J’aime Venise pour ce sentiment d’éphémère éternité qu’elle inspire, pour cet équilibre fragile qui tend vers la perfection. N’est-ce pas cela l’amour un sentiment qui transporte, qui vous rend à la fois si vulnérable et si fort ? A Venise, je me suis sentie à fleur de peau, fragile comme une enfant que l’on doit protégé, féminine et sensuelle. J’avais l’impression d’être douce, jolie et unique. Cette île exacerbe notre sensibilité. Son atmosphère s’infiltre sous notre peau au fil de nos promenades.

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Venise, partie 1

« Venise est une ville de passion: c’est une ville pour les lunes de miel ou pour les ruptures »

Alfred Capus

Venise fut un voyage parfait. Non seulement, parce que j’aime fougueusement l’Italie, sa langue qui chante, sa nourriture, sa culture, sa dolce vita mais surtout et avant tout pour son charme saisissant. Venise est minuscule et c’est dans ses 9 km² qu’elle parvient pourtant à enivrer, à éblouir à l’infini. Cette ville étincelle dès le premier regard.
Arrivés en fin d’après-midi, le bus nous a déposé à la Piazzale Roma. Cette place est le dernier et unique endroit où peuvent circuler les voitures et les bus dans cette île. A partir d’ici, vous voguerez dans une ville hors du temps, au bord de l’eau où les routes sont remplacées par des canaux, et les voitures par des bateaux en tout genre. Les bus se nomment dès lors Vaporetto. Autant dire que prendre les transports à commun à Venise est toujours un voyage inoubliable. On est transporté de merveille en merveille.
C’est à partir de ses canaux et sur un bateau tel qu’il soit, que cette ville s’ouvre et s’illumine réellement. On est alors plus qu’un simple spectateur au bord du paysage, on fait corps avec celui-ci. Au milieu de l’eau, on découvre des points de vue et des paysages à couper le souffle. Venise s’éclaire.
J’ai aimé Venise dès les premiers instants. J’ai tout de suite eu l’ultime conviction que nous allions passer un voyage formidable et intense. Et que, cette ville deviendrait un point de repère où nous prendrions plaisir à séjourner. L’atmosphère de Venise est saisissante, indescriptible. De part sa perfection, on pourrait croire tout d’abord à un décors de cinéma créé de toute pièce ou encore à un parc d’attraction dédié aux amoureux, amoureux de la vie. Venise est pourtant bien vivante et ne se laisse pas découvrir d’un seul regard comme on pourrait le croire aux premiers abords.

Cette île regorge de richesse et de magie. J’ai été subjuguée par mille choses. Alors, reprenons par le commencement.

Cette île regorge de richesse. J’ai été subjuguée par mille choses. Alors, reprenons par le commencement.
Venise, c’est tout d’abord son célèbre Carnavale et une longue tradition de masques traditionnels. J’ai aimé découvrir des petits ateliers d’artisans et les regarder à l’oeuvre. Créer un masque est un véritable art. A l’intérieur de ces ateliers-boutiques, on découvre le visage minutieux, traditionnel et perfectionniste du Carnaval.

Les masques sont souvent inspirés de la commedia dell’arte. Arlequin, Colombine, Pantalon ou encore Polichinelle se couvrent et découvrent au fil des ruelles et des rues durant le Carnaval.

On a eu la chance d’assister à son commencement. Ce dernier était diamétralement opposé aux carnavals antérieurs auxquels j’avais pu assister. Les costumes sont toujours très majestueux et travaillés. Ici, chaque détail possède son importance et cristallise un univers. D’ailleurs, on ne se déguise pas, on se costume. Tout se résume dans l’élégance et le raffinement.
On se rend alors compte de l’importance de cette fête. De nombreux vénitiens, dès le Carnaval achevé se mettent à l’oeuvre pour le prochain. Pour eux, cette fête symbolise à la fois la joie de vivre ainsi qu’une certaine richesse culturelle. Pour les touristes comme nous, ces costumes accentuent cette impression d’être hors du temps, hors du tout comme dans un autre monde où tout serait permis.

On s’est promis avec Anthony d’y retourner l’an prochain pour le Carnaval avec de jolis déguisements. Vivement.

La suite ( très vite ). 

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