Note de presque jeudi

En ce moment, j’ai l’impression de me réveiller mille fois dans une nuit. Les rêves ont rarement des allures de contes de fées. Je voudrais avoir la force de partir et pourtant je reste sagement assise, immobile. Como si. Como una momia. L’ordinateur posé sur le canapé, le lait froid a un goût d’enfance. Et, je continue à réviser malgré les yeux qui se ferment et. La vérité est simple. J’ai peur de dormir et que les cauchemars m’emportent. Je ne veux plus me réveiller mille fois la nuit la peur et l’impuissance au creux du ventre. Je ne veux m’accrocher aux draps comme seuls repères. La solitude étouffe, et j’en ai peur.
Cet après-midi pendant mon examen, j’écrivais la Liberté, la beauté d’être libre et la responsabilité qui en découle. J’écrivais l’importance des actes et des choix. J’écrivais la Liberté comme une chance que seul l’homme peut saisir, la Liberté comme le plus beau des cadeaux. J’écrivais son importance et la peur qu’en ont beaucoup d’hommes trop faibles.
Je crois être faible, parfois aussi.

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Note de presque mercredi.


Des notes prises par-ci, par-là. Les post-its collés partout et nulle part. Cela donnerait presque un air de fête. Les révisions qu’on repousse au bord du bureau afin d’y poser son visage. Marcher pied nu sur le sol glacé et se sentir enfin vivante. Le rendez-vous avec S. Se surprendre à lui raconter mon Histoire et écouter la sienne. Como si. Regretter plus que jamais de quitter ce bureau et le reste. Un Hasta pronto qui restera gravé et ce sourire.
Le coeur remplie de pensées, revenir à l’Appart. Les yeux mi-clôt, penser à demain. A ce qui l’emportera, ceux qui l’emporteront. La peur au ventre comme trop souvent depuis des mois. La tête qui tourne et la musique qui emporte. Qui repousse les frontières. Une douce mélodie. Eviter de penser, éviter d’y penser, éviter de le penser. Les rideaux qu’on tire pour laisser entrer le soleil. E. qui vient frapper à ma porte pour qu’on respire un peu, ensemble. Elle voit ma peur, je porte la sienne. Dans le salon, les mots Avenir, Confiance, Croire résonnent. Partager un café et un sourire le temps d’un instant. L’odeur de la cuisine depuis ma chambre. Pablo et J. qui cuisinent, ensemble. Une soirée mexicaine improvisée à cinq dans la cuisine. Du cidre aussi, parce que.
Cela a une drôle de couleur la peur.

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Note de lundi/mardi nuit

Un rendez-vous manqué avec Mme C. L’attente qui dure plus d’une heure. La marche pour oublier et pour respirer. Pour essayer de. Le ciel bleu de Valencia. Les mots que je perds et les autres qui me manquent. Ceux qui ne viennent pas. La conversation avec Pablo qui s’allonge jusqu’à tard dans l’après-midi. Son aide précieuse. Les post-its collés sur ma porte à mon réveil et mon sourire. Ceux que je colle alors qu’ils dorment encore. Pour les remercier d’être là. Le froid sur mes mains et le soleil qui me colle aux joues. Raconter mes doutes et mes craintes. Avoir une oreille qui m’écoute comme une douce comptine. Faire des projets, à deux, puis à trois. Parler de voyages d’ici et ailleurs. Quand il me parle de venir s’installer en France, je souris. Cette idée me plait. Je ne veux pas quitter Valencia, et lui cela serait un bout de Valencia dans ma ville rose. Le lait froid dans le verre transparent. Je tremble. La peur me dévore peu à peu, tu sais. Les projets prennent la poudre d’escampette bien plus vites qu’ils ne sont arrivés. Les mots de maman, et les siens pour me rassurer. Pour me serrer dans leurs bras de loin. Au delà des frontières et des montagnes. Les photos prises pour se souvenir des belles choses. Toujours. L’attente et les révisions. Les larmes qu’on ravale et les espoirs qui vacillent sous mes yeux.


Si vous voulez en savoir plus, sur mon expérience Erasmus, vous pouvez aller à cette adresse.

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