Souvenir d’une année en Erasmus à Valencia


Valencia, c’est avant tout la ville où je suis partie en Erasmus. C’est la ville qui m’a bousculée, fait grandir, murir. Transformer. C’est ici où j’ai appris qu’on pouvait penser différemment, vivre autrement. C’est où j’ai pris en pleine figure tout le sens des mots « ailleurs » et « altérité ».

Valencia, c’est la ville où j’ai appris à aimer des personnes qui ne parlaient pas ma langue. Où j’ai appris à m’exprimer avec des gestes et des expressions. Le lieu où j’ai relativisé et à n’ai plus eu peur de l’inconnu. Où j’ai compris, aussi, comme les voyages étaient formateurs et nécessaires. Nécessaires pour se remettre en question, découvrir et rencontrer l’autre. Aujourd’hui, je suis persuadée que c’est aussi par les voyages, en prenant de la distance, que l’on se découvre et apprend à mieux se connaitre et s’aimer. Soi, mais aussi son pays et ses valeurs.

De tous, Valencia a été le voyage le plus vrai. Il m’a appris à découvrir un pays, et surtout à le comprendre. De l’intérieur. Il m’a rapprochée de mes racines. J’en ai conservé ce goût pour les rencontres, ce besoin de voir ailleurs. Alors, quand j’y suis retournée cet été, c’était avec des sourires et des souvenirs. Ces quelques jours m’ont fait un bien fou. J’avais besoin de parler, de voir, de toucher. J’y suis repartie en promettant d’y revenir vite, et plus longtemps. Parce qu’à Valencia, et peut-être plus qu’ailleurs, je m’y sens entière.

Je voudrais écrire mieux Valencia, vous donner envie de découvrir cette ville si touchante et si accueillante. Vous donner envie de découvrir le monde.  Qu’importe le lieu finalement, l’essentiel reste le voyage. Puis, pour Valencia, c’est un peu délicat. J’ai repoussé la rédaction de cet article pour pouvoir le faire bien et prendre le temps. Finalement, je crois que je suis trop impliquée, trop à l’intérieur, trop touchée, pour faire un article qui ne serait pas tout décousu et plus objectif. Alors, pour le guide de voyage, cela ne sera pas aujourd’hui. Qui sait, peut-être plus tard.

Voici quelques photographies pour vous donner une idée, une image. Alors, quand même, je vous dirai d’y aller, de découvrir Valencia parce que tout simplement c’est une ville où l’on se sent bien, qui est belle-belle-belle et chaleureuse comme tout.


 

Vous aimerez aussi
C'est promis

Le tourbillon de la vie


Et soudain, tout s’est accéléré. Accentué. Les journées courtes, le vent qui glace un peu, la pile de post-it. Une semaine que je cours. Sept jours à ne pas reprendre mon souffle. Pour le travail, le déménagement, pour la vie qui continue malgré tout.

Dans le salon, les cartons s’accumulent. Déménager, c’est aussi retrouver enfouies des poignées de souvenirs et ne pas trop savoir quoi en faire. C’est jongler avec. Les photographies, les mots gribouillés, les pensées. Il y a six mois, trois ans, ou cinq. On se croirait dans un musée. La vie figée. Brusquement. Depuis combien de temps cette lettre est-elle restée au fond de ce tiroir ? Que s’est-il passé depuis ? La plupart du temps, je ne lis que les premières phrases, ne jette qu’un coup d’oeil avant de l’enfouir dans un carton. Malgré tout, cela soulève le cœur. Cela bouscule. C’est assez pour se souvenir des lieux, des visages, de l’atmosphère. C’est une vague qui saisit. Le temps qui passe qui se fige qui réapparait. Violemment.

Au milieu de tout ça, il y a les papiers à remplir, le nouvel appartement à chercher, les mails qui s’accumulent, et le travail qui s’accélère. Je me répète qu’il va falloir que je m’organise, que tout est une question d’organisation et de volonté. Il va falloir respirer et, surtout, ne pas paniquer. Chaque chose en son temps. Cela prendra le temps qu’il faudra. Je crois ne pas avoir eu le temps de savourer, encore, la douceur de l’automne. Et pourtant, il n’y a rien de mieux qu’un thé chaud, un livre et qu’un canapé douillet pour s’y lover.

Dans 12 dodos, je déménage. Dans 17, je serai en Corse. Dans 35, en Islande. Et il va falloir prendre le temps de respirer, aussi.


 

Vous aimerez aussi
C'est promis

Le 1er jour et ce goût de liberté


 

Le premier réveil, le premier café, la première journée. Pour la première fois hier, je travaillais pour moi. Cela ne change pas forcement grand chose, il m’arrivait déjà parfois de travailler en télétravail pour mon entreprise. Alors, le lieu, je le connais déjà par coeur. Les missions, ont déjà commencé pour la plupart il y a quelques semaines déjà.

Ce qui change, c’est le point de vue. C’est cette notion de liberté qui vient se glisser, qui s’infiltre et qui finit toujours par se rapprocher inexorablement de la peur. De la peur de ne pas être à la hauteur, de ne pas y arriver, de se laisser submerger. Mais, il y a tout le reste. A coté. Au dessus. En dessous. Il suffit de lever un peu le regard pour le voir, ce changement-là.

Maintenant, je me dis que si là, tout de suite, je veux aller au cinéma, prendre mon sac et finir la journée dans un autre pays, je peux. Je peux parce qu’il n’y aura personne pour m’attendre dans un bureau trop sombre le lendemain et qu’il n’y aura personne pour m’en faire le reproche non plus. Je peux travailler à mon rythme et sur les projets qui me tiennent à coeur. Je peux dire « non » quand un projet ne me parle pas et ne correspond pas à mes valeurs. Je peux décider d’aller vivre au bout du monde si cela m’enchante et venir écrire quelques mots ici à n’importe quelle heure.

Alors même si je ne le fais pas forcement, cela ouvre un champ de possible immense, que cela m’en donne la vertige. Et ça, c’est tellement parfait. Tellement.

 

 


 

 

Vous aimerez aussi
C'est promis