Tisser son nid.


Il y a quatorze minuscules jours, l’appartement se vidait à vue d’oeil. Douze, on signait le bail pour notre nouveau chez nous. Depuis, on réapprend le Sud , son ciel bleu, et sa belle luminosité. A Toulouse, les températures bercent. Ici, le froid ne pique pas les joues et la pluie est rare. On respire. On prend le temps. On savoure. Les premiers jours sont les meilleurs.

Depuis deux ans, les rues ont changé. Il y a tout à réapprendre, à créer, à fabriquer. Le quotidien est à organiser. A tisser. Dans la rue, je lève les yeux. La plupart des enseignes me paraissent inconnues. J’épelle. J’observe. Je sautille. Les couleurs ont changé. Il y a cette sensation douillette de revenir chez nous, et ce vent de renouveau qui bouscule.

Lorsqu’on me demande « Alors, Toulouse ? » , je souris. Toulouse, comme une évidence. Dans le moleskine, je note les choses à faire, à programmer. Les rendez-vous à prendre et les pièces de théâtre à ne plus manquer. Il y a comme deux ans à rattraper. Déjà, Poitiers semble à des kilomètres.

On emménage dans notre chez nous dans une poignée de jours. En attendant, il y a l’Islande qui se glisse. Alors, et comme toujours, si vous avez des lieux qui touchent bousculent serrent le coeur, je prends. On prend. On sera à Reykjavik pour cinq jours.


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Découvrir la Corse (et de chouettes blogueuses)


Jeudi au petit matin, je prenais la direction de Toulon. Je partais à la rencontre de la Corse et d’une poignée de chouettes blogueuses. A l’intérieur, je tremblais un peu. Je suis une timide, réservée, angoissée. Je pourrais l’écrire en majuscule, souligné et en rouge. Il me faut du temps pour me sentir bien quelque part. Apprivoiser les présences. Je veux dire du temps pour parvenir à regarder une personne dans les yeux, pour ne plus réfléchir pendant cinq minutes quand je prononce trois mots, et vingt pour m’en vouloir de ce que j’ai dit.

Alors, quand j’ai reçu le mail adorable d’Emmanuel pour me proposer ces quelques jours en Corse, j’ai commencé à sautiller, puis j’ai tremblé un peu. Au delà du programme parfait, j’allais rencontrer plein de personnes qui ont un univers et un talent incroyable. J’aurais été une petite imbécile de refuser. Un blog, cela sert aussi à faire de belles rencontres. C’est d’ailleurs sûrement là l’essentiel. Alors, évidement, j’ai répondu oui et avec le sourire même.

Ces quelques jours furent parfaits. J’ai ri. Beaucoup. J’ai vu des belles choses. Pris pour la première fois le ferry. J’ai découvert la Haute-Corse, sa culture et ses paysages renversants. Bouleversants. J’ai savouré des plats traditionnels parfaits. J’ai bu un peu, beaucoup. Trop. J’ai ri. Encore. J’ai dormi dans un hôtel avec vue sur la mer. J’ai respiré à pleins poumons les paysages si verts si verts. Assisté à un concert de chants polyphoniques corses, visité une châtaigneraie, dégusté du vin corse. Je me suis noyée dans ce bleu turquoise qui s’offrait à perte de vue. Quatre jours à enlacer le bonheur et à oublier le quotidien, parfois, un brin oppressant. J’ai repris mon souffle. Et, c’était parfait.

Alors, avant de vous raconter nos jolies aventures, je tenais à remercier, chaudement, Emmanuel, notre gentil organisateur, et toutes les blogueuses du voyage : Anne-LaureAurélieCathyChristineEmilieJulieMarionMurielSandra et Virginie ! Merci mille fois également à Jean-Christophe, Marie et Sylvie pour leur gentillesse, leur disponibilité, et leur accueil.

 

 


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Prendre le temps d’écrire


Ce moment précieux que l’on prend, et que l’on a pas vraiment, qui file déjà. C’est souvent dans ces moments-là que je prends le temps de déposer quelques mots ici. Et, peut-être aussi où je prends le plus de plaisir. Avant le diplôme, avant la remise d’un gros projet, avant les départs. Avant les tremblements et la peur qui secoue.

Il y a le coté transgressif, et le cocon qui protège. Le temps d’écrire semble un entre deux où il ne peut rien arriver. Comme un doudou que l’on serre contre soi avant la tempête. Au seuil des mots, la pression ralentit et libère. C’est une façon de prendre un peu de recul et de faire une pause, de respirer. Un. Deux. Trois. Reprendre son souffle, calmement, avant la dernière course.

Dans moins de 10 petites heures je déménage, il reste encore beaucoup trop de choses sur les étagères et la plupart des meubles ne sont pas encore démontés. Je crois qu’il est temps de paniquer. Mais étrangement, pour le moment, tout va bien.

(Et puis, là, tout de suite, après avoir cliqué sur Publier, on va boire un verre. Le dernier, à Poitiers. Il n’y a pas à dire, j’ai le sens des priorités)


 

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