J’aime mars. Parce que quand on vit dans le Sud, ce mois signifie l’arrivée des beaux jours. Parce que c’est aussi le mois où les terrasses se remplissent à nouveau et où on arrête doucement de trembler. Les journées s’étirent. Mars est une petite renaissance. Une fête colorée et joyeuse. J’imagine ce mois plein de couleurs et de soleil – alors que février me semble, chaque année, un petit peu sombre et encore si froid.
Je sais bien que je suis en retard pour ce calendrier. Je vous le glisse tout de même. Je le voulais, à l’image de mars, lumineux et enthousiasmant. Comme toujours, j’ai glissé une version non datée de 30 et 31 jours que vous pourrez utiliser pour les mois à venir. Je l’aime bien ce calendrier. Je le trouve joyeux et douillet. J’ai glissé un petit encart pour glisser ses sourires du quotidien sur le droite. L’idée me plait toujours autant. C’est une jolie façon pour s’aider à ouvrir les yeux sur ses petits plaisirs.
Vous pouvez télécharger l’organisateur mensuel étoilé par ici. Il contient trois pages : le calendrier de mars, le calendrier non daté de 30 jours et celui de 31 jours.
Pour me faire pardonner de mon petit retard, si je vous prépare un semainier (de menu ?) assorti, cela vous dit ?
Je garde du Palais Soleiman un souvenir feutré. Un souvenir lumineux, doux, poétique. Un souvenir finalement, un peu à part, de mon voyage à Marrakech en décembre.
C’est, dans ce palais, que j’ai vécu mon plus joli diner. C’était aussi le dernier du séjour. Imaginez. Marrakech, la nuit. Mille bougies. A l’extérieur déjà. Au sol. Sur le chemin. Puis, à l’intérieur. Dans le couloir, autour de la fontaine. Sur les tables aussi. Un groupe de musique arabo-andalou. Des personnes qui ont cette faculté particulière à vous passionner et à vous faire rire en quelques mots. Un apéritif et la découverte des secrets du palais Soleiman. Du champagne, des anecdotes et des belles histoires. Puis, le diner parfait. Des salades marocaines, un trid au poulet et une pastilla au lait. Du Syrah et du thé à le menthe pour étirer encore un peu ce moment-là.
Le Palais Soleiman a quelque chose de magique. Il n’est pas juste beau, majestueux, ou bien rénové. Le palais se ressent, se vit. Il – vous – illumine et vous donne envie de connaitre son histoire, de se blottir à l’intérieur et d’oser. Parce que le fil conducteur de l’histoire de ce palais est avant tout l’amour, la passion et la folie. La folie de visiter et puis d’acheter ce palais sur un coup de tête, l’amour pour passer à l’acte, la passion pour le renover et le faire vivre chaque jour. Pour y croire, envers et contre tout. L’amour d’un mari envers sa femme, puis d’un fils envers sa famille et son histoire. L’amour des belles choses, de l’art et de la musique classique. La folie de se battre pour ses convictions, pour sa passion, pour ses rêves.
C’est, au départ, sûrement un projet un peu bancal, un peu fou. Un projet qui tient aujourd’hui majestueusement debout. Qui émerveille et rappelle qu’il faut croire en ses rêves. Toujours. Un projet comme je les aime, un projet qui me glisse des étoiles dans les yeux et qui me fait dire que lorsqu’une chose nous tient très fort à coeur, on y arrivera. Cela prendra du temps. Cela sera, certains jours, difficile. Cela sera parfois aussi compliqué mais, tout doucement, on avancera. Le Palais Soleiman, c’est un peu tout ça à la fois. Un rêve exaucé.
J’ai pris très peu de photographies lors de cette soirée. Sûrement, et bien sûr, parce que j’étais trop occupée à vivre ces moments, à les garder pour moi, à apprivoiser le bonheur d’être ici. A sentir mon coeur battre un peu plus fort et me dire qu’on devrait tous avoir notre Palais Soleiman à nous. J’ai mis aussi un peu plus de temps à écrire cet article parce que je ne savais pas trop comment vous le raconter, comment vous dire que c’est un endroit incroyablement fou et poétique. Que si vous passez par Marrakech, de pousser la porte du palais. Que le repas était divin. Et qu’importe si mon enthousiasme du lieu se mélange aux saveurs, je garde en tête ce repas comme le meilleur des diners que j’ai eu la chance de gouter au Maroc.
Un lieu, un palais, pour fêter la vie et se souvenir comme elle est belle, pour dire à son amoureux qu’on l’aime chaque jour un peu plus fort, à ses amis qu’ils sont les meilleurs du monde, ou pour décider de se lancer enfin dans ce projet un peu fou un peu bancal un peu créatif. Vous savez ce projet où vous serez peut-être le seul à y croire pour mille mais qui vous glisse déjà de l’énergie pour les dix années à venir.
Si l’histoire du Palais Soleiman vous intéresse, il y a un joli reportage Un palais à Marrakech qui a été diffusé sur Arte au mois d’octobre. Je l’ai finalement surtout apprécié, et regardé avec un autre regard, après y être allée. Je crois qu’il y a des lieux qui se ressentent, qui se vivent par dessus tout.
Le Palais Soleiman reste un joli coup de coeur, un endroit inspirant joyeux délicat. Un lieu parfait pour passer un diner qui restera un peu en vous et qui vous glissera un sourire et plein d’énergie lorsque vous y repenserez des mois après. Je rêve d’un week-end en amoureux où je pourrais à nouveau coupler un séjour à La maison arabe et un diner au Palais Soleiman. Je sais déjà que cela serait un week-end parfait, reposant et inspirant. Et, c’est tellement chouette de vivre ces moments-là à deux.
J’aime. Créer. Réserver un vol pour un pays, encore, inconnu. Écrire. Imaginer. Photographier. Observer le jour qui se lève et sa lumière bleutée.
L’instant où l’avion décolle. Et puis, la vue par le hublot. La mélodie d’un piano, la beauté d’une rencontre, la douceur d’une pluie d’été. Le bruit de pas sur le parquet. Le silence. La justesse d’un roman.
Je crois en la beauté de la vie. Je crois en l’amour. Je crois en la douceur. Je crois en l'humain. Je crois que les rêves sont faits pour être réalisés.