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« Aimer les femmes, aimer nos vagins, les connaître et les toucher, se familiariser avec ce que nous sommes et avec ce dont nous avons besoin. Arriver à nous satisfaire nous-même, apprendre à nos amants à nous satisfaire, être présentes dans nos vagins, parler d’eux à haute voix, parler de leur appétit et de leur souffrance, de leur solitude et de leur humour, faire qu’ils soient bien visibles pour qu’on ne puisse plus impunément les saccager dans l’ombre, et pour que ce qui est notre clef de voûte, notre épicentre, notre essence, notre rêve ne soit pas plus longtemps brimé, mutilé, paralysé, brisé, invisible ou honteux. « Vous devez parler de la façon dont on entre dans un vagin », m’a dit un jour une des femmes que j’ai interviewées. Et j’ai répondu : « Allons-y, entrons ». »
Les monologues du Vagin, Eve Ensler
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Samedi soir, je suis allée voir Les monologues du Vagin. Cela faisait quelques années que je voulais aller voir cette pièce dont j’avais entendu beaucoup de bien. Elle est jouée dans le monde entier et rencontre un énorme succès.
A chaque fois qu’elle passait, je n’avais pas pu m’y rendre ! Ce fut enfin chose faite samedi.
Je ne parle pas beaucoup de théâtre ici. C’est pourtant un art qui me touche beaucoup. J’ai fait du théâtre lorsque j’étais au lycée. Grâce à cette option, j’y allais environs deux fois par semaine.. J’ai adoré cette période. C’était la plupart du temps un véritable plaisir, même si certaines pièces m’ont laissée parfois dubitative. J’aime me rendre au théâtre. J’aime assister à une représentation, puis les minutes qui la suivent. Il y a toujours une symbiose avec la salle, un rapprochement né de l’oeuvre jouée. J’aime laisser le temps filé à se raconter nos impressions.
Revenons à la pièce ! Les Monologues du Vagin parle du vagin comme le titre l’indique, plus précisément du rapport qu’entretiennent les femmes avec celui-ci. C’est un pièce drôle, intense et à aucun moment vulgaire. Elle est fondée sur plus de 200 entretiens de femmes que l’auteur, Eve Ensler a réalisé. Les témoignages sont souvent drôles, parfois durs. Ils collent toujours avec la réalité. Les extraits choisis sont remplis d’émotion et de poésie.
Durant les une heure trente de la représentation, je suis passée par un éventail d’émotions. J’ai ri, ai été en colère contre les injustices faites aux femmes. J’ai souri, j’ai été émue aux larmes. J’ai ressenti de la douleur, de la joie, parfois un certain malaise. Les mots sont justes et font corps avec le réel. Ils nous bousculent et nous entrainent dans leur danse.
Les trois actrices interprètent merveilleusement bien cette pièce. Bon, je ne vous en dis pas plus mais si vous avez la possibilité d’aller voir la pièce, allez-y ! C’est une pièce à voir, à entendre, à ressentir. Puis, si c’est une pièce sur le vagin, elle n’est pas pour autant réservée aux femmes ! Messieurs, vous êtes les bienvenus. La pièce est actuellement jouer au 3T à Toulouse jusqu’au 29 mai 2010. C’est un café théâtre très agréable et intime. Il se situe vers la gare Matabiau.
Si vous voulez en savoir plus ou tout simplement réserver, c’est ici que cela se passe. Vous pouvez aussi lire le texte ici.