Je suis un peu enrhumée. J’ai la tête qui tourne, un mal de gorge qui ne quitte pas, et d’autres petits maux tout aussi désagréables.
Je vais bien, je souris de l’intérieur.
La demoiselle à qui je devais donner des cours dans moins d’une heure vient de m’envoyer un sms pour annuler. Elle m’a fait le même coup la semaine dernière. Parfois, elle décide «juste» de le déplacer une heure plus tard, et cela cinq minutes avant le commencement du cours. L’impolitesse m’insupporte. Je prépare des cours, des exercices pour presque rien. Soit, il parait que je m’implique trop. Il parait.
C’est elle qui pense qu’elle aura son brevet en regardant l’île de la tentation après tout. Lalala.
Je n’ai toujours pas envoyé de mail au monsieur Photographe bien que cela me démange le bout des doigts. Pour ma défense, je n’ai pas vraiment eu le temps ces derniers jours. Je dois dire que vos commentaires ont décuplé mon envie d’essayer. Je n’ai rien à perdre, vous avez raison !
Le commencement du printemps me donne envie de faire mille choses. Je sors de ma coquille et me perds dans des journées sans fin. Je dévore les pièces de théâtres et les salles de cinéma, découvre comme pour la première fois le plaisir de flâner sous un soleil parfait et de lire dans l’herbe chaude. Enfiler une robe aussi vite que tu clignes les yeux et se donner rendez-vous en terrasse est une minuscule renaissance.
Le printemps est un feu d’artifice de petites douceurs. Le soleil ne s’envole plus et les nuages fuient au loin. Hier, j’ai retiré les collants pour la première fois de l’année. Dans ma petite voiture, j’ouvre grand les fenêtre. Le vent s’engouffre et se cogne à ma peau. Je crayonne des jolies choses sur le moleskine. Bientôt, l’océan. Bientôt des cours de tango.
Puis, je voulais aussi vous remercier pour les conseils avec les deux petites filles. Je crois que vous avez raison. Il faut que je tente de leurs parler en «adulte» si je vois que cela ne s’arrange pas. J’espère arriver à me faire adopter.