Carnet de voyage: Rotterdam

Je me souviens d’un coffee-shop à Rotterdam où j’avais passé ma première soirée. J’avais discuté avec le serveur de ce pays aux tulipes, de sa ville, et puis de la France. L’anglais coulait de mes lèvres malgré mon minuscule niveau. Il m’avait offert plusieurs verres afin de faire durer la conversation. On avait beaucoup ri aussi. Cette soirée m’a permis de me sentir à ma place dans cette ville. J’avais un repère, presque une habitude. J’étais revenue quelques soirs durant mon séjour, lui avais promis de revenir. En quelques sortes, j’existais dans cette ville à travers lui.

Quelques jours plus tard, je posais mes bagages à Amsterdam. En entrant dans un coffee-shop, le serveur m’a alors prié d’acheter de l’herbe ou de partir. Il ne voulait pas des clients pour seulement boire un café. Je suis partie.

Je pense que ces deux petites anecdotes ne sont pas pour rien dans le fait que je vante la beauté et la richesse de Rotterdam à qui veut l’entendre aujourd’hui. Et que, je regrette l’aspect commercial et froid ; malgré la beauté de la ville, d’Amsterdam.

Ce sont des petits rien, des minuscules rencontres qui font que dans mon coeur la ville s’illumine.

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Découvrir une ville,

Quand je découvre une ville, je le fais en partie à travers ses bars et ses restaurants. J’ai alors l’impression d’en découvrir une nouvelle facette.  Lorsque je pousse la porte d’un restaurant, j’aurais en ressortant une tout autre image de la ville, bien plus réelle. C’est l’occasion pour la première fois du voyage de discuter avec des personnes de la ville et du pays, de les écouter, de voir la façon dont ces personnes nous accueillent. C’est toujours un moment unique : ces premières paroles qu’on échange avec l’autre, avec celui d’ici, celui qui restera lorqu’on repartira bien trop tôt.

J’aime m’émerveiller lorsque je m’aperçois que la personne en face de moi aime vivre ici et qu’elle n’a qu’une envie me faire découvrir sa ville de l’intérieur.  A travers quelques phrases , elle colorie soudain ses rues et ses habitants. Je mange alors les mots de la personne. Je bois ses sourires. Je sais qu’à ce moment-là, la ville devient vivante. Son  âme pétille. Des personnes l’habitent et ne font pas que la piétiner. A l’inverse, lorsque le restaurateur ne nous décrochera pas un mot ou un sourire, j’en sortirai déçue avec la triste impression de n’être qu’un client-objet de plus.

Je crois que chacun de mes voyages pourraient se racontaient à travers ses rencontres furtives.

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A la découverte de Poitiers,

Lundi dernier, j’étais à Poitiers. Je découvrais la ville. Le ciel était presque noir. Il tenait la promesse d’exploser à tout instant. J’ignorais encore  que cette ville allait devenir mon lieu de résidence pendant deux ans. Je m’émerveillais alors plus comme une touriste que comme une future poitevine.

Dans la voiture, j’ouvrais grand les fenêtres et je montrais à Anthony tout ce qui me paraissait joli. La météo importe peu dans ces moments-là. Lorsqu’on est arrivés sur les hauteurs de la ville, la vue panoramique m’a époustouflée. Je me sentirais bien ici, j’en étais persuadée. On a marché dans les ruelles de la vieille ville. La promenade fut agréable.  Tout est calme et si apaisant ici. Avant d’aller au restaurant, on a pris deux mojitos dans un bar près du centre. J’aime ces débuts de soirée où l’on refait le monde à la terrasse d’un café. Les minutes se sont étirés jusqu’à ce que le soleil se couche.

A l’intérieur, j’étais barbouillée de paillettes. Demain à 9 heures, je jouerais mon avenir, notre avenir. Il faudrait lancer les dés et  se surpasser. Le résultat du concours déterminerait nos deux futures années. La soirée fut agréablement douce et légère. On a beaucoup ri et parié sur l’avenir. A nous deux, on éclaboussait de projets et d’hypothèses. La pression s’essoufflait au fil des mots.  On ignorait demain, on était heureux. Le restaurant japonais était loin d’être parfait mais la soirée l’était. En sortant du restaurant, on s’est baladés à la découverte de Poitiers la nuit. Tout est calme et si apaisant ici.

Lundi dernier, j’ai commencé à apprivoiser ma future ville.

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