De douces fêtes,

Les vacances sont là. Je n’ai pas donné beaucoup de nouvelles ces derniers temps. J’espère que vous allez bien, que les fêtes de fin d’année vous émerveillent, rendent votre quotidien plus doux. Je vous souhaite de bonnes fêtes et beaucoup de douceur. Un article avec des nouvelles en vrac gribouillé dans le train.

Dans le train Poitiers – Toulouse

Les vacances sont arrivées.

Les jours glissent. Au départ, je comptais les semaines de cours depuis la rentrée, et les jours qui me séparaient d’un retour à Toulouse. Peu à peu, j’ai arrêté et je me suis laissée emporter. On était alors fin octobre. Puis, tout est passé très vite. Poitiers est une jolie ville. Le Master est prenant et passionnant. Les cours de FLE ne le sont pas moins. J’ai apprivoisé les rues, les restaurants. Les bars et les cafés. J’ai accroché des cadres sur les murs blancs. J’ai visité cette nouvelle ville. J’ai pris des photographies. J’ai appris, beaucoup. J’ai douté, comme toujours. Il y a eu des larmes, des écritures et des qui vivra verra. Le temps s’est accéléré. On était alors fin novembre. C’était déjà le moment de rendre les premiers devoirs et dossiers. Il a fallu courir un peu. Il a fallu parfois se forcer à ne pas s’endormir trop tôt et avancer le réveil. Il a fallu dire « non » pour des petits boulots, des soirées. Il a fallu penser à reprendre son souffle, à apprendre à penser à soi et à dire « non » encore et encore. Tout a continué en s’accélérant. On est alors fin décembre. Vendredi dernier, je me suis promis de ne pas ouvrir un livre, un cahier durant trois journées. Je voulais une pause, une vraie. Alors, ce fut Paris sous la neige. Ce fut les marché de Noël, le vin chaud à la cannelle et les repas qui s’allongeaient. C’était doux et réconfortant.

Maintenant et à nouveau, il y a la recherche de stage souligné en rouge sur le moleskine. Il y a Paris avec des points d’interrogation et des « peut-être ». Lundi, j’ai eu deux entretiens, mes deux premiers vrais entretiens. Et comme toujours, cette peur qui me paralyse. Ce manque de confiance qui m’empêche de m’exprimer comme je le voudrais, qui m’empêche même de réfléchir, et qui fait que mes mots ne parviennent pas à sortir, à former des phrases. Alors, je m’en veux cruellement et les pensées se cognent au crâne. Il va falloir continuer à chercher, à fouiller, à envoyer des lettres, et à angoisser pour les futurs entretiens. J’ai cette impression de me décrédibiliser, de n’être alors plus que l’ombre de moi-même. Il faut apprendre à relativiser, il le faut. Il y a aussi les examens qui débuteront le 3 et qui promettent des heures de révisions, ce cours de langue qui doit commencer début janvier et que je n’ai pas encore trouvé. Il y a des poignées de bidules à faire, à modeler pour que tout se passe bien, pour ne pas se laisser happer par l’angoisse.

Et puis bien sûr, il y a Noël et les retrouvailles avec la famille. Il y a le sapin et toutes les décorations de Noël qui illuminent le salon. Il y a les nuits qui s’allongent et cette tendance si agréable si douce à oublier tous les petits soucis lors de ses fêtes.

Et vous, votre bilan de ce premier semestre ?

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Erasmus, Espagne and co.

Les images se collent sur la rétine. Je pense à Valencia à l’Espagne aux voyages. Il y a un an, je marchais le long de la plage. Il faisait chaud, le soleil cognait ma peau. J’étais bien. Il y a un an les soirées Erasmus, les bottelons, les rencontres pour un oui pour un verre étaient mon quotidien.  C’était les soirées qui finissaient au petit matin et les langues qui se mélangeaient au milieu de la nuit. C’était les grains de sable dans la paume de ma main et cette sensation d’infini à même la peau. C’était les yeux grands ouverts à la fenêtre d’un taxi espagnol et les Mojito au bar d’en face après les cours.

C’était le temps des découvertes, des voyages, et cette impression intense de grandir. C’était ces photographies de sourire de minuscules instants que j’accrochais partout. C’était cette peur de l’avenir immense et cette croyance en l’instant présent cette croyance de pouvoir presque toucher le ciel d’y croire d’y croire. C’était une naïveté accablante. C’était les trains qui n’en finissent plus au levé du jour et les yeux qui se ferment quand le soleil se lève. C’était les mots franco-espagnol apposés sur le moleskine, et toutes ces confidences nocturnes sur le balcon. C’était des dizaines de rencontres, une mélodie envoutante, une bourrasque de vie à la figure.

Aujourd’hui, il y a les révisions qui s’accumulent sur le bureau. Il y a le Master, le FLE et des projets d’adulte à deux. Il y a cette envie de folie, de vent à la figure et de rêves à réaliser que je repousse à peu à peu. Il y a les « grandir, c’est faire des choix« , « grandir, c’est avoir un vrai métier et oublier ses rêves de môme« ,qui me giflent sans cesse. Et, ce carnet de mots franco-espagnols qui restent clos et que je n’ose ouvrir.

Grandir, parfois c’est dur.


Si vous voulez en savoir plus, sur mon expérience Erasmus, vous pouvez aller à cette adresse.

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Ce n’est pas ta faute, c’est ton héritage.


Et l’hiver qui s’infiltre aux creux des os,

Le rythme s’accélère et il faudrait maintenir les yeux grands ouverts. Il y a le master bien sûr, et tout le reste. Il y a les mots d’O. Adam qui sonnent si souvent comme une évidence, ces photographies prisent à l’improviste un dimanche soir et ce ciel alors si bleu si intense. Il m’absorbe m’engloutit. Je deviens une de ces filles à la fenêtre à voir l’infini dans un grain de sable.

Il y a ces cours de FLE à lire à comprendre à surligner, et tous ces travaux qu’il faudrait déjà avoir presque fini. Il y a l’angoisse et cette crainte de ne pas être à la hauteur. Les mots et les douceurs qui se glissent par surprise dans la boite aux lettres, et les autres, tous ceux qui n’arrivent pas. Il y a l’attente et la douceur glaciale des journées hivernales. Les couettes moelleuses qui réchauffent et le thé qui infuse. Le verre de vin du dimanche soir pour adoucir le week-end qui se brise. Cette chanson de Biolay que j’écoute en boucle grâce à elle. Les carnets et les mots qui se superposent, comme toujours. L’envie de poudre d’escampette.

Et, les rires.

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