Le dernier cours du reste de ta vie,


Et rêver d’avoir à nouveau trois ans

 

Voilà, je suis arrivée à la dernière destination. Au terminus. Il a fallu se forcer un peu pour descendre. J’avais les jambes remplies de coton. Pendant des années, j’ai cru que je n’y arriverais jamais. J’ai parfois même trouvé que le voyage était un brin trop long. Et pourtant. C’est une sensation étrange de se dire que je n’aurais plus jamais de cours. Que je ne serais plus jamais assise dans une même salle durant des heures et que je n’angoisserais plus sur les choses à apprendre, à comprendre, à retenir, à.

Je ne connais pas la vie en dehors du quotidien étudiant. Je ne connais pas ces week-end où l’on coupe vraiment de la semaine. Lorsqu’on est à l’université, il n’y a aucune frontière entre la vie privée et la vie universitaire. Les deux se mélangent dans un joyeux cocktail. Bien sûr, il y a tous les projets pro. à coté mais cela reste une parenthèse. Minuscule.

J’aime étudier, découvrir, sentir que je comprends de mieux en mieux et que j’avance. Pas à pas. Cette sensation délicieuse de sentir sa réflexion s’affiner au fil de mois. C’est si doux de se rendre compte que l’on progresse, que l’on va plus loin mine de rien et que l’on se surpasse.

 

 

J’ai peur de franchir cette porte, cette porte-là qui nous propulse vers le monde des grands et nous pousse tout à coup à voler de nos propres ailes. Mes bensimons, mes élastiques avec des nounours, mes bleus sur les genoux et moi, on a un peu peur de se perdre dans le monde des grands.

Je voudrais tant que cette impression de pouvoir encore tout devenir tout faire tout croire ne s’éteigne pas, continue de me coller encore la peau. Il y a aussi cette peur immense de s’éteindre à petit feu qui s’esquisse, cette peur de ne pas trouver le travail qui me permettra de m’épanouir et qui me donnera des ailes. De ne plus avoir ce sourire au coin des lèvres à chaque fois que je parlerais de mon quotidien. De se sentir encore bien trop minuscule et illégitime dans un travail de grand. De. Petite môme.

Alors, je ferme les yeux très fort et j’y crois, j’y crois. Ce travail qui débordera de créativité, de mots, de web et de mille jolies choses, il existe. Ce travail qui m’accaparera et me fera me sentir bien et utile, je le trouverai. A répéter dix fois. Comme un mantra.

La vérité est que j’ai 22 ans (et beaucoup trop de mois) et que j’ai toujours aussi peur de grandir. De découvrir ce qu’il y a après et de ne pas trouver ma place. Alors comme si de rien était, je pense à faire un doctorat. Pas tout de suite, non. Le doctorat, c’est juste une bouée pour ne pas grandir trop vite. Brindille.

 


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Et si on se fêtait le printemps ?


On se souhaite un joyeux Printemps ?

Mercredi dernier, j’ai commencé à rédiger un article avec cette idée en tête de fêter le printemps. Il est resté entre parenthèses et sans fin. En ce moment, je suis à côté. Il y a le soleil qui n’arrête pas de toquer à la porte et les devoirs qui voudraient plutôt que je reste sagement assise derrière l’ordinateur (et si possible nuit et jour). Alors, je sautille. Je lève les yeux au ciel et je joue à l’absente.

J’aime le printemps, à mes yeux c’est une sorte de renaissance. Le Printemps signe l’arrivée des beaux jours, des couleurs qui pétillent, des soirées qui sentent la bonne humeur. Et, des journées qui s’allongent comme une dernière danse. C’est à ce moment que je respire enfin. A nouveau. Je reprends mon souffle. Peu à peu, je retire les couches en trop. J’oublie de fermer les fenêtres. Il n’y a pas, je crois, de sensation plus agréable que de boire un verre en terrasse après un hiver glacial et les épaules au vent.

Depuis que je suis à la fac, l’arrivée du Printemps dessine aussi la fin de l’année universitaire. C’est à ce moment-là où les projets se finalisent. C’est la dernière respiration, la dernière course avant de présenter des projets d’une année au jury. Alors, on se force un peu. On se presse. D’ailleurs, demain, je présenterai enfin le Panier de Gérard. J’en ai déjà des petits oiseaux dans le creux du ventre (autrement dit, c’est la dernière fois que je vous embête avec ce projet-là, quoi qu’il y aura le mémoire comme sujet de prédilection ensuite).

Vous pouvez télécharger la petite carte du printemps qui déborde de soleil si le coeur vous en dit.

Ah oui, je m’envole pour Rome après-demain. Je l’ai déjà écrit-crié-raconté un peu partout, mais si vous avez des trucs chouettement-chouette à voir-savourer-boire, je suis (toujours) preneuse !


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Le projet de fin d’études,


Le panier de Gérard

Il y a quelques mois, je déposais un message sur le blog. Je cherchais alors un commanditaire pour mon projet de fin d’études. J’ai reçu beaucoup plus de réponses que je ne l’attendais : merci, merci. C’est très touchant de voir que plusieurs d’entre vous sont prêts à me faire confiance. Je dois dire que cela était dur de choisir le projet qui deviendrait mon projet à moi, celui qui serait l’aboutissement en quelque sorte de mes deux dernières années d’études.

J’ai choisi le Panier de Gérard. J’ai reçu beaucoup de propositions pour des e-boutiques de bijoux et j’ai beaucoup hésité. Si je voulais rester dans un domaine qui me parle, je voulais aussi faire quelques choses de neuf et j’avais déjà créé deux sites pour des bijouteries. J’ai opté pour le Panier de Gérard, service qui propose la livraison de fruits et de légumes frais autour de Mennecy (miam !). Chaque semaine, Gérard choisit ses meilleurs produits et concocte un délicieux panier de fruits et de légumes.

 


 

L’idée me plaisait bien. J’imaginais dès le départ une communication un peu décalée et mignonne. Un site assez simple, clair, propre et avec quelques surprises. Après quelques échanges avec Véronique, l’aventure commençait.

J’ai fait un gros travail de recherche sur les tendances en amont. Cela m’a pris un temps fou et cela m’a permis de commencer le projet en ayant des références et plein d’idées. J’ai pris beaucoup de plaisir à travailler sur le Panier de Gérard, d’autant plus qu’il y avait toute l’identé visuelle du service à créer. Partir de zéro, créer un univers propre à une marque, imaginer un logo, des couleurs, des matières ; c’est grisant.

Je suis allée un peu plus loin que ce que je fais habituellement. J’ai pris le temps. J’ai dessiné (un peu). J’ai rédigé une grande partie des contenus. Je me suis également occupée pour la première fois toute seule de la gestion de projet – la note d’intention, le cahier des charges, le devis et le contrat -. J’ai également travaillé sur la communication print – cartes de visite, affichettes publicitaires et bons de commande -. Du coté un peu plus technique, il y a des animations, une personnalisation un peu plus poussée du backoffice et aussi une version mobile et tablette.

Je tenais vraiment à ce que ce projet soit le symbole de mes deux années au sein du Master Web Editorial et donc qu’il soit le plus abouti possible. Bien sûr, il y a encore plein de choses que j’aimerais revoir et qu’il reste à peaufiner. J’aurais aimé avoir un peu plus de temps notamment pour que le code soit un peu plus propre, et revoir quelques détails – qui ne sont pas toujours que des détails d’ailleurs – ergonomiques.

 

Aujourd’hui, j’ai rendu une première partie du projet. Le site n’est encore pas tout à fait fini. La version mobile contient encore quelques erreurs et la newsletter devrait être ajoutée d’ici quelques jours. La soutenance est le 27 mars. C’est étrange de se dire que la fin des études approchent. J’ai un peu peur de découvrir ce qui se cache après et à la foufois drôlement envie. La porte s’ouvre doucement.

 

 

Alors, et encore plus que d’habitude, si vous avez des remarques, déniché un vilain bug, laissez-moi un commentaire ou glissez-moi un petit mot via le formulaire de contact. Cela me sera très (très) utile.


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