Edit : Je donne des cours particuliers depuis le lycée plus ou moins régulièrement. Je me fais payer en chèque emploi-service, et j’ai toujours été relativement contre le principe d’Acadomia à cause de l’impression persistante que ces entreprises gagnent un peu trop d’argent sur le travail des professeurs mais aussi des parents. Quoi qu’il en soit, je viens de déménager et en ce moment, je n’ai pas vraiment le temps de chercher par moi-même des nouveaux élèves et j’ai pensé qu’Acadomia pourrait (peut-être ?) être une bonne alternative d’où ma candidature chez eux et le témoignage ci-dessous.
Hier 14 heures 30, je me rendais au bureau Acadomia pour une formation et un second entretien. Un peu stressée, je me demandais à quelle sauce allait me manger cette entreprise de soutien scolaire !
Je pousse la porte d’Acadomia. On me fait entrer dans un bureau où se trouve déjà un peu moins de dix futurs enseignants. Ils ont tous une allure très sérieuse et semblent avoir mon âge (entre 20 et 25 ans). On est bien dans un recrutement. L’ambiance est assez pesante. L’homme de l’entrée et que j’avais vu hier arrive après quelques minutes d’attente. Ils nous expliquent qu’il est le directeur d’Acadomia de la région et que la formatrice ne viendra pas à cause des grèves. C’est donc lui qui va prendre le relais pour la formation express d’Acadomia.
Le soutien scolaire par Acadomia
Après une brève explication historique de la société Acadomia, l’homme nous demande de nous présenter à tour de rôle. Je suppute que certains des candidats ont trouvé la vocation de devenir prof en poussant la porte d’entrée d’Acadomia ou alors on a vraiment affaire à des passionnés. Quoi qu’il en soit, je suppose que cela fait toujours mieux lors d’un recrutement pour une entreprise du soutien scolaire de vouloir devenir prof. Ils nous demandent ensuite « pourquoi » nous sommes là. C’est l’explosion des termes « passion », « échange », « amour du savoir », « amour du partage ». Les candidats ne semblent pas intéressés par l’argent (il faudrait penser au bénévolat !). Une candidate ose timidement dire que cela l’aiderait tout de même pour le financement de ses études. Le recruteur reprend qu’il n’y a pas de honte à voir, qu’il voulait montrer l’éclectisme des professeurs. Les autres candidats semblent alors être d’accord et confirme ce point. Pour le coup, il n’y a plus trop de diversité !
On est bien dans un recrutement et tous les mots semblent pesés et triés.
Les méthodes de travail de Chez Acadomia
On passe à la formation Acadomia en tant que telle ! Le formateur improvisé nous explique le fonctionnement d’Acadomia point par point. Il commence par définir et analyser le notion « soutien scolaire ». Il met en avant la méthode, l’analyse et le besoin souvent de faire retrouver une certaine confiance à l’élève.
Il divise alors les élèves en trois grands groupes. L’élève qui ne travaille pas ou plutôt qui ne sait pas travailler (c’est jamais de sa faute, le pauvre !). L’élève qui vise l’excellence. L’élève qui n’a pas confiance ni en lui ni en la matière et dont on se doit de lui faire retrouver le goût. On doit créer avec l’élève une approche totalement opposée aux systèmes scolaires. Acadomia est alors vu comme un approche alternative et novatrice. C’est beau !
A partir de ce constat, il nous explique en détail les méthodes d’Acadomia. Chaque élève a un suivi détaillé par Acadomia. Avant le premier cours, il réalise une évaluation de deux heures. Un professeur d’Acadomia la corrige, la synthétise et nous la dévoile avant de donner le premier cours. Cela permet de savoir par où commencer et établir une méthode.
Les professeurs doivent préparer bien sûr le cours en avance en fonction de cette évaluation. Lors du premier cours, le professeur doit remplir le « cahier du premier cours » avec les dernière notes, les impressions sur l’atmosphère de travail, la tenue des cahiers ; remplir le « cahier de suivi » où à la fin de chaque séance il synthétisera le travail fait. Ce cahier sera alors signé par l’élève et le professeur. Lors du premier cours, un contrat sera aussi signé. Les professeurs sont en CDD d’une heure renouvelable (oui, ça existe ! ). Et dans tout ça, on travaille quand ? En somme, tout est très cadré chez Acadomia et est fait pour rassurer, il me semble, à la fois les parents et les professeurs. Un élève ne peut pas dire « j’ai eu une mauvaise note parce qu’on ne l’a pas pas vu avec le professeur particulier » puisque tout est noté. A partir du moment où le professeur fait bien son boulot, il ne devrait y avoir aucun soucis. Il nous est demandé aussi de laisser des devoirs systématiquement à l’élève.
A la fin du cours, le professeur doit appeler Acadomia afin de faire un bilan de ce premier cours. Une personne d’Acadomia appellera ensuite les parents afin de vérifier nos propos. Le professeur doit ensuite retranscrire ce qu’il a noté sur le « cahier du premier cours » ainsi que sur « le cahier du suivi » en ligne. Au final, cela fait beaucoup de papier pour une seule heure de cours !
La formation était plus une explication de la façon dont fonctionne Acadomia.
Une heure et demie plus tard, le formateur d’Acadomia nous distribue un livret avec le contrat, les pièces à fournir et les tarifs (ah, on les entendait !). On doit prendre rendez-vous avec la (vraie) formatrice afin de fixer les matières que l’on pourra enseigner et nos disponibilités. Je n’ai pas encore mon emploi du temps et s’il n’est pas fixe, je pourrais difficilement donner des cours par Acadomia. Ils demandent, et c’est normal, des disponibilités fixes au semestre.
Les tarifs Acadomia
Pour les tarifs, ils sont assez bas si je les compare aux cours que je donne sans intermédiaire. On peut même diviser le tarif par deux. Cela me permet toutefois de ne pas avoir à chercher et à déposer de petites annonces. Travailler chez Acadomia permet aussi d’avoir une référence pour la suite qui n’est pas négligeable.
Un cours en primaire et sur la ville de Poitiers est payé 10 euros, un cours pour un terminale est payé 12 euros. Si l’on envisage de donner un cours à plus de 55 kilomètres, on sera payé 5 euros de plus. Voilà !
La suite lorsque j’aurais mon emploi du temps donc !



