Je suis là, à Poitiers. Ce n’est pas encore 22 heures et j’ai déjà les yeux qui se ferment qui ne demandent qu’à s’endormir le temps d’une nuit. La fatigue me colle à la peau. Je supporte de plus en plus mal les longs trajets en voiture. A chaque fois, j’en ressors exténuée. Hier soir, je rentrais d’un week-end à Toulouse en ignorant quand je reviendrais vers cette ville. Il faut regarder vers le présent vers l’avenir.
Aujourd’hui, je visitais Poitiers, en tête à tête avec mon appareil photo. Ici, les langues se mélangent. J’ai parlé à des espagnols au coin d’une rue. Quelques mots échangeaient, j’avais un énorme sourire sur mes lèvres. Puis, j’ai envoyé un mail à Pablo. J’avais besoin de retrouver mes mots espagnols, de les caresser. J’attends une réponse pour parrainer un étudiant Erasmus comme un enfant attend la neige qui n’arrive pas. J’ai besoin d’entendre parler espagnol italien allemand croate anglais autours de moi. J’en ai besoin pour me sentir vivre, pour me sentir entière.
En début d’après-midi, j’entrais dans le bureau d’Acadomia. J’en suis ressortie une heure plus tard avec un rendez-vous pris pour demain, une formation il a dit. J’ai fait le tour de la ville, j’avais l’impression d’avoir des jambes de coton mais je m’étais promis de ne pas rester enfermée toute la journée à la maison, alors. J’ai marché, j’ai pris des poignées d’images, je suis entrée dans quelques magasins. J’ai découvert les librairies de la ville, de l’intérieur. Je suis sûre que cela lui plaira, il y en a des poignées.
Un certain L. m’a proposé d’aller en Allemagne afin de réaliser une interview. Cela semble un peu fou comme projet, un peu trop beau pour être vrai. En attendant, je continue d’écrire ici et là, de croire, de rêver beaucoup. Il y a tant de choses à faire que je ne sais pas par où commencer.
Si vous voulez en savoir plus, sur mon expérience Erasmus, vous pouvez aller à cette adresse.