
Deux ans en freelance, deux ans à accompagner mes clients dans leur communication et leur présence en ligne. La naissance de plusieurs e-boutiques, sites vitrines, blogs, faire-parts de mariage et de naissance. La création d’identités graphiques. Du conseil aussi. Et plus que tout des fous rires, des amitiés, des papillons dans le ventre. Vingt-quatre mois, l’âge parfait pour tenir debout et gagner encore en autonomie, pour s’apprendre.
Deux ans et je commence à profiter pleinement de mon statut, à me sentir libre, à être indépendante. Pour de vrai, je veux dire. Deux ans et j’ose sortir l’après-midi sans culpabiliser. Je prends aussi enfin du plaisir à travailler le soir, si j’en ai envie, et non parce que je me sens submergée, parce que se lancer à son compte cela doit forcement être travailler le-matin-la-journee-la-nuit-et-un-peu-plus-encore. Il m’aura fallu deux ans pour avoir une relation plus saine, moins passionnelle et tellement plus sereine envers mon travail. Pour apprendre à l’apprécier à sa juste valeur et à ne plus fusionner avec lui. Pour prendre ce recul si nécessaire et si délicat.
Deux ans finalement pour apprendre à savourer ce statut particulier, pour en saisir ses avantages et m’appuyer sur ses failles pour aller plus loin, pour aller de l’avant. Pour apprendre à m’entourer et à déléguer. Deux ans pour quitter enfin cette boule au ventre et ne conserver en moi que cette dynamique positive, cette dynamique qui me pousse à faire toujours mieux. Vingt-quatre mois pour devenir apaisée, pour en sortir grandie, pour me sentir en harmonie avec mes valeurs et ma façon d’appréhender mon quotidien. Pour commencer à esquisser l’avenir tout doucement et sereinement. Avec le sourire.
Il m’aura fallu deux ans pour apprendre à regarder un peu en arrière, pour lever la tête et expliquer mon travail sans rougir. Pour reprendre ma respiration. Pour me sentir légitime et savoir ce que je voulais vraiment faire, ce que j’aimais faire, et ce que je savais faire un peu mieux.
J’aime. Écouter mes clients. Partager, échanger, prendre le temps de les accompagner. Je n’aime pas courir. Alors, ensemble, on le prend ce temps-là. On apprend à se connaitre et à grandir ensemble. L’esthétisme, la créativité et l’humain sont au cœur de mes journées. Je ne peux pas travailler sur un projet auquel je ne crois pas, un projet qui ne ferait pas battre mon cœur un peu plus fort et où je ne me sentirai pas vraiment à l’aise. J’aime faire du sur-mesure. Faire peu et bien, faire moins et mieux. C’est là, dans les détails, que mon travail semble prendre tout son sens. Le fil conducteur de ses deux belles années.
J’apprends chaque jour. Je me sens utile. J’aime voir une petite entreprise prendre son envol. C’est sûrement la clef de mon épanouissement. En deux ans, je n’aurais jamais eu une journée où je me serais ennuyée. J’évolue, je gagne en confiance, je grandis peu à peu. Doucement. J’ai toujours peur du lendemain. Je sais que tout peut s’arrêter. J’ai conscience de ma chance. Alors, je vais de l’avant et j’en profite mille fois.
Je me répète chaque jour que pour le moment tout va bien, tout ira bien et que l’essentiel se trouve là. Dans ce bonheur là, dans le bonheur de faire ce que j’aime. Ne t’en fais pas, tout va bien.






Vous pouvez lire mes bilans précédents :
- mes six premiers mois en freelance,
- ma première année en freelance,
- et enfin après un an et demi en freelance.













