Le temps est fascinant. Plus je grandis et plus j’apprécie l’observer. Au fil de mes déménagements, j’ai été frappée par l’importance du climat. Je trouve toujours ça un peu fou comme le ciel peut jouer sur mon moral et sur le ressenti des journées.
Dimanche, au réveil, le ciel était bleu, d’un bleu-printemps, d’un bleu-fleur. Je crois que c’est le meilleur. Le premier ciel bleu de l’année lorsque le gris s’estompe enfin. La lumière éclabousse la pièce. Il fait blanc. C’est un ciel de fin de film heureux.
Ce ciel-là, à lui seul, il promet une belle journée. Je suis restée fascinée quelques secondes devant cette luminosité. C’est toujours comme ça, les premières journées de soleil me donnent une énergie incroyable. Tout d’un coup, j’avais envie de prendre la poudre d’escampette et d’aller voir la mer. Pour une journée, quelques heures ou même une poignée de minutes. Peu importe tant que mon regard croise cette ligne infinie et si précieuse entre le ciel et la mer. Cette ligne de fuite qui emplit les poumons et donnerait du courage aux moins audacieux. J’avais tout d’un coup envie d’un pique-nique, d’un livre au soleil, et d’épaules dénudées. A la fin de l’hiver, les épaules dénudées deviennent la liberté absolue.
J’avais envie de tout ça et tout en même temps si possible. La mer, un livre, une robe légère,un pique-nique, des amis. L’instantané parfait.
Ce ciel-là, et malgré sa couleur parfaite, est encore glacial. Il aime se faire désirer. Pourtant, à cet instant précis, ce ressenti-là est déjà si précieux qu’on l’oublierait presque.




