A la vie, à l’amour

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Continuer, continuer à vivre, continuer à. A lever les yeux, à rire, à enfiler des jupes courtes et des talons trop hauts. A ouvrir les fenêtres et mettre la musique un peu forte. A se serrer dans les bras, à danser jusqu’au petit matin et à rentrer seule pendant que le jour se lève. A savourer alors le silence de la ville endormie et à ne pas avoir peur.

A s’aimer et à dire qu’on s’aime. A le répéter, le scander, l’écrire. A la vie, à l’amour. A travailler. Le matin, le midi, l’après-midi. Le soir, la nuit aussi. A me sentir utile, à aider-partager-avancer. A transmettre des messages positifs et bienveillants. Et, continuer à aimer ce mélange de sentiments, cette dynamique qui nous pousse à créer de belles choses. Qui fait battre le coeur un peu plus fort. Et qui glisse, mine de rien, des étoiles au coin des yeux.

Continuer à partager un verre de vin avec des amis le vendredi soir et à faire des blagues pas vraiment drôles. A être un peu débiles, un peu légers, un peu nous. Et à se sentir alors incroyablement vivants et forts. A ne pas suivre de logique, de chemins tracés, de trajectoires faciles. Continuer, continuer à flâner, à douter, à louvoyer. A prendre des risques. A serrer sa chance, à la saisir. A vivre, à vivre ensemble tout simplement.

A aller à des concerts, des spectacles, des expositions. Au cinéma aussi. A me cultiver. A lire, à débattre, à regarder les filles dans les yeux. Les garçons aussi. A savourer l’air frais sur mes joues lorsque les températures dégringolent, sur mes épaules lorsqu’arrivent les beaux jours. A mettre du rouge sur mes ongles et mes lèvres. A être futile et légère. A sourire. A ne pas avoir peur. A ne pas avoir honte. A ne pas trembler et à aller de l’avant. A ne pas céder. Jamais. A dire, oui, non, peut-être. Je ne sais pas.

 

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A refaire le monde tard dans la nuit et à réserver des billets d’avion, sur un coup de tête, vers un autre continent pour le lendemain. A être libre, libre et heureuse. A prendre la voiture le train l’avion. A voyager seule en Europe, en Afrique, au Moyen-Orient. A m’émerveiller. A ne pas avoir peur. A savourer cette chance-là, et me répéter que cette chance ne devrait définitivement pas en être une.

Continuer à croire en son étoile, à la serrer fort. A faire grandir doucement mon entreprise. À vivre de ma passion. A être libre d’aller là où j’en ai envie. De la façon dont j’en ai envie. Au rythme dont j’en ai envie. A l’écrire en lettres capitales et à le souligner.

A avoir des projets souvent un peu bancals et qui me tiennent debout. Des rêves qui s’ancrent dans le réel et qui me rappellent chaque jour comme la vie est belle folle joyeuse surprenante. A avoir des responsabilités et de l’ambition. Continuer, continuer à être un tout petit peu fière du chemin parcouru. A créer, à fabriquer, à célébrer. Et, conserver plus que tout cette envie de faire des belles choses, des choses qui ont du sens.

Continuer à lire Aragon à voix haute et à chuchoter des contes à l’oreille de mon amoureux avant de m’endormir. A me glisser dans ses bras quand j’ai peur quand je pleure quand je sais pas trop où l’on va. Quand je suis heureuse aussi. A être forte et fragile, futile et raisonnée, amoureuse et libre. A aller vers l’inconnu. A faire l’amour. A ne pas vouloir ni me marier ni avoir des enfants. A ne pas croire en Dieu. A croire en l’Homme, en l’humanité.

Continuer à croire aux beaux jours. Aux lendemains qui chantent. En la vie, en l’amour.

 

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Début 2015, j’avais écrit cet article en pensant que l’année ne pourrait être que plus joyeuse maintenant. Et puis, vendredi soir, et puis l’absurde, et puis l’apnée. Alors, j’ai tout coupé. A l’aéroport, j’ai pris Anthony dans mes bras. Je l’ai serré fort. Et puis, j’ai fait ce que je sais faire le mieux au monde dans ces cas-là : j’ai ri, je suis sortie, j’ai essayé d’oublier. Et puis, les larmes ont doucement coulé. Depuis, cela tourne en boucle dans ma petite tête et je crois que je voudrais pouvoir aider.

Je ne sais pas trop comment, mais j’ai égoïstement besoin de me sentir un peu utile. Je me sens toute minuscule. Je me dis toujours aussi que cet espace devrait rester un endroit léger. Je me retiens souvent ici ou sur Twitter de commenter ou de donner mon petit avis. De revendiquer ou de ronchonner sur quoi que ce soit. Je sais que ce n’est pas l’endroit. C’est d’ailleurs parfois compliqué de trouver l’équilibre, de garder précieusement des choses pour soi qui bousculent, de ne pas utiliser ce blog comme un tremplin pour transmettre des idées ou des messages un peu trop personnels.

 

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Et puis, comme le 7 janvier, je me dis que les symboles sont parfois apaisants. Je voudrais aider, transmettre un petit message d’espoir, un sourire peut-être aussi. Je voudrais pouvoir rassurer. Je voudrais bien aussi que tout le monde s’aime et que tout cela s’arrête.

Je crois que je n’ai jamais vraiment grandi et que je ne comprendrais jamais ce qui peut pousser des hommes à en arriver-là. Je crois surtout que je ne veux définitivement pas grandir et essayer de comprendre. Que c’est un peu trop dur. Je crois, et je sais aussi, que je ne veux pas céder à la peur. Que je ne veux pas me remplir de haine non plus. Que le monde dans lequel j’ai grandi et où je me suis construite m’a toujours semblé bienveillant, libre et sécurisé. Que la liberté, l’amour et la culture m’ont permis de devenir une adulte à peu près équilibrée, responsable, et heureuse. Je ne veux pas l’oublier.

J’avais terminé mon article du 7 janvier avec quelques phrases sur l’importance de se battre, de s’aimer, de se le dire, de se le répéter. Je serre ces mots-là encore aujourd’hui. Je crois qu’on doit être unis, qu’on doit y croire et s’aimer fort fort fort. Qu’on ne doit pas céder à l’angoisse et à la panique. Que la bienveillance et l’éducation restent la plus belle réponse face à la violence.

Alors, voilà et même si c’est compliqué, on dit que les jours qui arrivent seront beaux ? A la vie, à l’amour. A la vie comme un joyeux fou poétique combat : la guerre est déclarée.

 

 

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J’ai pris les photographies de cet article il y a une dizaine de jours à Paris. Je crois qu’elles représentent assez bien cet art de vivre à la française. L’atelier étoilé est l’Atelier Kidimo.

 

 

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Et hop, le calendrier de novembre est là ! En prenant la photographie des grues en origami il y a quelques jours, j’ai pensé à confectionner un calendrier avec des petites grues pour nous accompagner durant le mois de novembre. Pour ceux qui me lisent depuis quelques années, vous vous souvenez peut-être d’une photographie avec deux petites grues sur la colonne de droite. Elle y est restée longtemps. Cela fait partie des photographies qui font à mes yeux partie du blog. Je l’avais aussi accroché au dessus du bureau quand j’étais en Erasmus. J’aimais la douceur et la fragilité qui en ressortaient. Les pliages me rappellent aussi l’enfance et toute l’attention que l’on portait pour faire d’un simple morceau de papier une merveille.

Alors, j’ai créé ce calendrier ce week-end en essayant qu’il soit à cette image-là : doux, joyeux et délicat. Comme souvent, il y a plusieurs coloris. Comme souvent aussi, il y a une version spécifique à ce mois-ci et une version non-datée que vous pourrez utiliser quand vous souhaitez. J’espère qu’il vous plaira. J’ai glissé des couleurs chaudes et joyeuses qui réchauffent un peu : c’est décidé, on ne se laissera pas grignoter par les journées courtes et un peu froides.

J’ai tout glissé dans un seul fichier : vous pouvez télécharger les calendriers origamis juste ici. Je vous écrirai bien que je prépare tout vite le semainier, mais cela fait trois mois que je vous l’écris et que je ne trouve pas une petite heure pour vous le faire. Alors, on va dire que c’est précieusement noté et que j’ai quelques semainiers de retard (et que cela pourrait faire des chouettes cadeaux pour le calendrier de l’avent en fait, non ?).

Je vous souhaite un mois de novembre douillet et une semaine toute lumineuse (oh et puis, absolument rien à voir, mais je tenais à vous dire mille mercis pour vos petits mots sur mon dernier article, j’ai souri – et versé quelques larmes – en vous lisant, et je vais prendre le temps de vous répondre tout doucement)(merci merci merci, vous êtes des coeurs) !

 
 

Calendrier de novembre à imprimer gratuitement

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Le fichier PDF combien 10 pages et est décliné en cinq versions. Vous pouvez télécharger

 
 

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Webmaster à Toulouse


 

Lorsque Sophie-Charlotte m’a contactée l’année dernière pour me proposer de répondre à quelques questions pour son prochain livre sur les entrepreneurs (créatifs), cela m’a touchée doublement : doublement parce que poser un minuscule bout de moi dans un livre ou magazine me surprend toujours autant, et puis, il y avait ce mot « entrepreneur » dans le titre. Ce mot à l’intérieur duquel j’ai encore tant de mal à me reconnaitre et à y trouver ma place. Ce mot qui sonne comme un peu grand un peu sérieux et qui me fait rougir quand je le prononce.

Au quotidien, quand on me demande ce que je fais, je tâtonne. Je ne sais jamais trop comment parler de mon quotidien. Alors, je rougis. Je dis : « je travaille dans le web » qui veut tout et rien dire. J’aide les créateurs et entrepreneurs à définir leur identité. Je fabrique des univers. Des faire-part, des sites web, des univers graphiques. Des blogs, des sites vitrines, des e-boutique. Des applications un peu plus importantes, et du print parfois aussi. A coté, j’ai un petit blog mignon. Je fais du sur-mesure et j’aime prendre le temps. J’avance à mon rythme. J’ai commencé toute seule et puis mon amoureux m’a rejoint. On a créé une petite entreprise ensemble. Je, oh, mais rien, un petit truc de rien du tout. Je rougis. J’avance, je bafouille, je m’éparpille.

J’essaie, on essaie, doucement de grandir et de faire des jolies choses. Des choses qui ont du sens, c’est important pour nous. On se précipite pas, tu sais. Si je sens que la personne en face de moi est réceptive et bienveillante, alors je raconte tout doucement nos projets avec des étoiles dans les yeux et en ajoutant que l’on verra, que l’on fait de notre mieux, que rien n’est vraiment figé. Je m’ouvre tout doucement et je nous raconte. Je raconte cette petite entreprise que l’on voudrait à notre image : enthousiaste, passionnée et avec des belles valeurs.

Je fuis les endroits un peu trop sérieux ayant peur de ne pas être à ma place. J’angoisse avant d’aller à la banque ou chez notre comptable. Je tremble toujours quand je signe des documents un peu importants. Je me dis souvent que tout le monde va se rendre compte un jour que je ne sais pas grand chose, que je fais beaucoup de petits riens. Souvent aussi, je me rappelle des mots de Sonia Rykiel : « Pendant dix ans, je disais tous les jours j’arrête demain. On va s’apercevoir que je n’y connais rien. J’ai toujours pensé qu’on finirait par me démasquer« . Ces mots me rassurent et je me dis que je veux bien conserver ce sentiment-là si je parviens un jour à avoir un tout tout tout petit peu de son talent.

Je suis encore minuscule et j’apprends. Je fais de mon mieux, je tremble beaucoup et j’y mets beaucoup d’amour. C’est finalement, j’imagine, déjà beaucoup. Alors, me glisser dans ce livre avec le mot entrepreneur dans le titre était un peu petit signe. Un coup de pouce pour me dire de lever les yeux et croire un peu plus en moi. A l’intérieur, j’y parle un peu de mon quotidien, de mon parcours et de la façon dont j’écris mes bilans (émotionnels). Oh, rien du tout, pas grand chose, mais un petit pas grand chose, qui me ressemble et qui fait battre le coeur un peu plus fort.

Vous vous sentez parfois un peu usurpateur vous aussi ?


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Si le livre vous intéresse, c’est : Le guide des entrepreneuses créatives aux éditions Eyrolles. Il est paru en mai – je ne suis pas très très réactive. Il fourmille d’idées et de conseils pratiques.
La petite bougie et le parfum viennent de chez Durance et sentent incroyablement bons.

 


 

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