Un long week-end à Porto (Portugal) – 2


Pousada do Porto

 

Avant d’aller à Porto, je n’avais jamais eu l’occasion de loger dans une Pousada. Cela a été une jolie découverte. Une pousada – ou parador en Espagne – est un bâtiment historique aménagé en un espace hôtelier. La structure de l’édifice est préservée, les modifications sont faites pour pouvoir accueillir des hôtes. Cela permet de profiter le temps de quelques nuits d’un décor sublime et de découvrir la richesse culturelle d’une ville d’une façon plutôt originale. Les Pousadas peuvent aussi bien être une ancienne forteresse, qu’un ancien palais ou château.

Alors bien sûr, cela est un peu plus cher qu’un hôtel basique, mais cela reste abordable quand on y reste quelques jours. Les hôtels au Portugal sont bons marchés. Du coup, même s’ils font partie des hôtels relativement onéreux pour Porto, cela reste accessible.

Lorsque je pars en vacances en couple, je choisis toujours avec beaucoup d’importance l’endroit où on dormira. A mes yeux, cela fait partie intégrante du voyage. Ce sont des petits détails comme ça qui nous permettront de se couper du quotidien et de rendre les vacances encore plus douces. Si je n’ai pas pour habitude de rester tout le séjour à l’hôtel, j’aime pouvoir revenir le soir en sachant qu’une piscine ou qu’un spa m’attend sagement. C’est le petit luxe des vacances : sortir de son quotidien et se faire plaisir.

 


Palácio de Freixo

A Porto, on avait donc réservé au Palácio de Freixo. Je dois dire que tout a été parfait. De l’accueil chaleureux à l’élégance des lieux, tout était à sa place. C’est un endroit idéal pour se ressourcer et se faire chouchouter, un lieu où l’on se sent vraiment bien.

J’ai finalement plus de photographies que de mots pour décrire ce joli lieu – et encore, j’ai eu beaucoup de mal à faire une sélection. Je vous laisse les découvrir.


Pour la petite histoire, le Palácio do Freixo est un palace baroque construit au XVIIIe siècle par Nicolau Nasoni. Il a ouvert ses portes à nouveau au public en 2009 et est aujourd’hui classé monument national.

Les chambres ne sont pas dans le palais, mais dans le bâtiment rose à coté – l’ancienne Fábrica de Moagens Harmonia (minoterie). Nous avions réservé une chambre avec vue sur le fleuve. Si vous décidez d’y aller, je ne peux que vous le conseiller. Il y a beaucoup de lieux à l’abandon à Porto. C’est le cas, non loin, de l’hôtel. J’imagine qu’avoir une chambre avec vue sur un lieu désaffecté n’est pas top pour ce genre de séjour.

 

Le seul petit reproche – et, cela n’est pas de sa faute ! – est que la Pousada do Porto ne se situe pas dans le centre ville de Porto. Il se trouve à trois quarts d’heure de marche environ. C’est une balade assez agréable puisqu’on longe le Douro pour rejoindre le centre de Porto. C’est l’occasion de découvrir les sublimes ponts de Porto. On l’a fait une fois et on a ensuite pris le taxi. Il faut savoir que le ville de Porto est en pente. Alors, il vaut mieux éviter d’arriver fatigué pour profiter vraiment de la visite de la ville. Les taxis ne sont vraiment pas excessifs à Porto – nous en avons eu entre 4 et 7 euros pour aller de l’hôtel en centre-ville.


 


Si vous avez ratez le premier article sur Porto, il se trouve ici: je prépare dans les jours à venir un ou deux autres articles sur cette jolie ville.

 

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[Lectures estivales] Légère comme un papillon et Grandir

Michela Marzano et Sophie Fontanel


 

Avec l’année chargée qui vient de s’écouler, j’ai peu lu. Je feuilletais généralement le soir quelques pages avant de m’endormir. Les livres me duraient des semaines. J’ai un peu plus de temps devant moi et je commence à lire à nouveau,vraiment. Alors, pourquoi pas, vous faire partager de temps à autre, mes dernières lectures – et si cela vous intéresse aussi.

Les deux derniers livres que j’ai lus et qui m’ont particulièrement touchée portent le joli titre de Légère comme un papillon de Michela Marzano et Grandir de Sophie Fontanel : deux livres qui m’ont parlé, m’ont fait un peu grandir, et dans lesquels je me suis reconnue. Ce sont deux récits intimes, justes et pudiques et où les faits et les émotions sont contés avec beaucoup de délicatesse.

 

Légère comme un papillon, Michela Marzano

 

Dans Légère comme un papillon,  Michela Marzano évoque son rapport de à la nourriture, à sa maladie (l’anorexie) mais aussi plus généralement à son rapport au père, aux hommes, à sa profession – professeur de Philosophie – et à la vie. Elle y rapporte un cheminement de vie et de guérison. Ce livre m’a beaucoup émue, touchée. Malgré la traduction de l’italien, il sonne vrai. Ce livre déborde de passion et d’amour et chaque mot, chaque virgule trouve naturellement sa place. J’imagine que je ne serais pas la seule à être happée par son histoire et à m’y reconnaitre. Il fait partie de ces livres qui restent près de nous après l’avoir refermé, qui bouleversent et qui nous poussent à aller plus loin.

Michela Marzano enseigne à Paris-Descartes la Philosophie du corps et à sa façon d’en parler dans ce livre, on l’imagine comme un formidable professeur. Vous savez ces professeurs qui ne font qu’un avec la matière qu’ils enseignent et qui vous poussent délicatement à découvrir sa beauté. J’ai refermé le livre en me disant que j’aurais aimé (j’aimerai) beaucoup assister à ses cours et avec l’envie de découvrir plus de ses livres et cette Philosophie du corps que je connais finalement que trop peu.

Un livre qui m’a fait réfléchir, m’a émue, et qui m’a aussi fait poser des questions sur moi, mon avenir – notamment sur les raisons qui peuvent me pousser à envisager de faire une thèse -, et que je ne pourrais que vous conseiller.

 

Grandir, Sophie Fontanel

 

Le second est de Sophie Fontanel. Le livre est un peu moins récent, il date de 2010. J’avais lu il y a quelques mois Envie. J’ai parcouru furtivement la quatrième de couverture en y découvrant un thème qui me fait chavirer à chaque fois que j’y pense : la vieillesse de ses parents. C’est le première fois que je découvre un livre sur ce thème et il m’est apparu particulièrement juste.

Si cette situation est universelle, elle n’en demeure pas moins délicate. Personne n’est préparée à voir vieillir ses parents, à les voir devenir de plus en plus fragiles et dépendants.  Lorsqu’on grandit, la relation parent-enfant semble s’inverser peu à peu. On devient tout à coup presque responsables de ses parents jusqu’à ce que le « presque » disparaisse. Ce livre est joli et doux. Sophie Fontanel en parle avec délicatesse et beaucoup de pudeur. Si elle parvient à glisser des jolies choses pour adoucir le quotidien de sa mère, la vieillesse ne demeure pas moins présente et réelle.

En résumé, une oeuvre émouvante, qui a mis des mots sur mes angoisses, mes peurs, et qui m’a aussi peut-être fait comprendre qu’on continue de grandir toujours auprès de ses parents. Même lorsqu’ils sont au seuil de la mort, c’est eux qui nous poussent à prendre notre envol et à nous apprendre maintenant à vivre seul.

 

 


« Des années durant, j’ai cherché par tous les moyens à devenir aussi légère qu’un papillon. Et j’y suis presque arrivée. En termes de kilos, s’entend. Car pour ce qui est du reste, la vie a souvent été trop pesante pour moi. De devoir être la meilleure. De m’efforcer de répondre aux attentes des autres. D’oublier Alessandro, d’abandonner mon pays, de faire du français ma langue. Mais le plus pesant fut de recommencer à vivre… »

Michela Marzano

Quelles sont vos lectures de l’été ?

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Un long week-end à Porto (Portugal)


Un week-end en amoureux à Porto

 

Ces quelques jours à Porto sonnaient comme la fin d’une période, une parenthèse douillette à deux. Quelques heures avant, je soutenais le mémoire. Quelques heures après le vol du retour, je retournais au bureau. Le vol pour Porto signait une rupture. Là-bas, on voulait trouver l’apaisement, le repos et le soleil. On voulait se retrouver et laisser derrière nous, le temps de quelques jours, un emploi du temps qui commençait à exploser et à nous éparpiller.

Porto est colorée. Joyeuse. Vivante. Authentique. On a réservé une Pousada merveilleuse. Chaque pièce, chaque couloir, chaque recoin est un petit bonheur à regarder. On a visité Porto, un peu. On s’est reposé, surtout. On a longé le Duoro, admiré les ponts immenses qui nous ont fait nous sentir, tout à coup, si minuscules et fragiles. On a dégusté un verre de Porto à la Ribeirinha. C’était délicieux, ce silence et cet apaisement qui nous envahissaient alors. Cette première respiration après la course.

On a flâné dans la vieille ville main dans la main, sourire contre sourire. Les petites ruelles, les azulejos, la gentillesse des portuans, les Francesinhas, les fanions à chaque coin de rue. On s’est émerveillés face à la beauté de la bibliothèque Lello. On aurait aimé y rester une éternité et se fondre dans le décors. On s’est promenés le long de plage, le soleil immense se cognait sur nos peaux encore trop blanches. On a respiré à plein poumon. L’air marin est une comptine, une comptine d’été. Trinquer face à la mer, une façon de trinquer avec l’infini et d’y croire, d’y croire s’y fort au bonheur et à la vie devant soi.

Porto, une halte de douceur, un cliché peut-être. Un ciel bleu immense, un amoureux, et un verre de Porto. Le cocktail parfait pour se ressourcer.

 


Week-end en amoureux à Porto


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