
Voilà déjà plus de deux mois que je suis partie et revenue de ces quelques jours en Islande. Deux mois où il n’y pas eu une semaine où je n’ai pas regardé comme ça les billets d’avion vers Reykjavik.
Plus on voyage, plus les symptômes deviennent forts. Plus ils s’ancrent, deviennent essentiels. Repoussent notre épicentre. Les retours sont toujours plus délicats. Revenir, c’est avoir l’intime conviction qu’on ne pourra plus se suffire d’un même quotidien, d’un même lieu. C’est avoir cette question qui grandit en soi : « quand comment où repartir ? ». Une injonction presque. C’est le mot expatriation qui fait écho, qui s’immisce, qui colle au corps. Qui grandit.
Je me sens vivante dans ses escapades et ses rencontres en pointillé. Ces instants arrachés au quotidien. Partir, c’est faire la rencontre de l’autre, et de soi en creux. C’est découvrir qu’il existe d’autres vérités, d’autres possibles. Ailleurs. Ce sont des chemins qui aident à s’ouvrir à s’apprendre.
L’Islande a été une petite merveille, une découverte qui m’a bousculée toute entière, qui m’a donné envie de découvrir les pays du Nord, la Nature, et surtout de voyager. De partir. Plus loin plus longtemps. Plus. Je n’ai pas grand chose à écrire, à dire, si ce n’est que c’était beau, que c’était grand, que. Intense.



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