Tout doucement, en mai, le soleil se glisse dans nos journées. Il donne des airs dorés au parquet et d’été aux semaines. Le mois de mai est doux, délicat, surprenant. Fleuri aussi. Alors, on s’accroche aux couleurs du ciel et à la luminosité retrouvée.
Le matin, le soleil s’invite à travers les persiennes. On se réveille avec la promesse d’une belle journée. Le petit déjeuner sur le terrasse, les fleurs blanches jaunes roses violettes dans le vase et quelques notes de piano jouées dans l’appartement à coté du notre qui font échos. J’aime le mois de mai pour la promesse de ses soirées entre amis, ses week-ends qui n’en finissent pas et cette sensation de vacances qui s’infiltre.
Alors, on apprend à nouveau les parcs, ses belles couleurs et ses rires enfantins. On lève un peu la tête. Les petits jouent dans l’herbe, les amis partagent un repas et refont le monde ; et les amoureux, un peu timides, se tiennent par la main, et se murmurent des promesses d’infini. On dirait une fête. C’est joyeux enthousiasmant, émouvant.
Samedi matin, je me réveillerai un peu tôt. Au levé du soleil, je prendrai l’avion pour Londres. On a réservé un petit appartement dans le quartier de Mayfair, acheté deux guides et prévu d’acheter un parapluie juste au cas où. On y restera une dizaine de jours. Il fera beau, c’est sûr. On travaillera le matin, découvrira la ville l’après-midi. Ou l’inverse. On s’offre un vent de liberté et quelques jours loin de tout.
Voilà, quelques mots en filigrane du quotidien. Par transparence et dans le désordre. Un article pour vous dire que le mois de mai est tout de même joli, qu’il est doux et tendre. Un article pour s’en souvenir, pour vous dire de prendre soin de lui et de prendre soin de vous aussi.
Comme toujours, si vous avez des endroits doux, chouettes, poétiques, à couper le souffle à Londres à me murmurer, je prends je prends je prends. C’est tellement merveilleux de découvrir une nouvelle ville.
Cela commençait à faire un petit bout de temps que je ne vous proposais plus de petits calendriers mensuels à adopter et imprimer mine de rien. Pour ce mois de mai, j’avais envie de me rattraper et de vous proposer un organisateur coloré et fleuri. J’espère qu’il vous plaira et donnera des airs de printemps à vos journées !
Je n’ai pas trop su choisir la couleur. Du coup, je l’ai décliné en trois versions : un calendrier mensuel jaune, un violet et enfin un bleu. De mon coté, j’ai finalement opté pour le jaune.
Pour le mois de mai qui arrive, vous pouvez donc télécharger :
Je me suis dit qu’il était peut-être un peu dommage de restreindre finalement l’organisateur juste au mois de mai. Du coup, je vous propose également une version sans date. J’ai tout inclus dans un seul PDF. Vous pourrez, comme ça, l’imprimer en une seule fois – ou choisir d’imprimer qu’une page – et l’avoir pour plusieurs mois.
Le PDF contient donc six pages : trois versions avec les mois qui ont trente jours, et trois versions pour les mois qui en ont trente et un. Vous pouvez télécharger le calendrier-organisateur mensuel non daté par ici.
Je pense déjà à le décliner en semainier, en version pour organiser ses repas de la semaine et pourquoi pas en faire des petites cartes ou des marque-pages. Dites-moi, cela vous dirait ? Allez, on dit que le mois de mai sera sous le signe des fleurs et du soleil ?
A Wadi Rum, le paysage vous prend au corps, vous saisit.
Lorsque nous arrivons à l’entrée du désert, notre guide nous attend déjà. Faraj porte ce sourire propre aux bédouins, ce sourire qui vous transmet une énergie folle pour les journées à venir et qui rappelle que le bonheur tient à peu de choses. Ce sourire rassurant qui vous promet une rencontre qui vous marquera et vous transformera sûrement, aussi, un peu.
On saute, tous les six, à l’arrière du 4×4. A l’intérieur, ça bouscule ça chamboule ça secoue. Il suffit de quelques minutes pour que les paysages deviennent immenses et surprenants. Faraj nous montre les sept piliers de la sagesse qui nous encerclent. Autour de nous, du sable, des falaises sculptées par le vent et un ciel bleu immense. D’ici, tout semble plus simple. Au milieu du désert, le rythme s’accélère. Les yeux grands ouverts et l’enthousiasme au bord des lèvres, je m’agrippe un peu plus fort. Je me sens incroyablement vivante. Les plages de dunes et les parois de roche rouge se font face. Dans le rétroviseur, j’observe le sourire de Faraj chaque fois qu’il accélère un peu et que le vent se dessine alors sur nos visages.
A la naissance d’une dune, le véhicule ralentit. Les pieds nus, on touche le désert. Je ferme les yeux et fais un vœu. A mon premier pas dans le désert, à nos belles découvertes. On grimpe sur la dune. On s’enfonce dans le sable chaud. On se presse. Du sommet, le paysage est saisissant. On plisse les yeux, on s’agrippe à l’émotion. On voudrait capturer ses images pour les années à venir, les conserver au creux de soi et se promettre de ne jamais rien oublier. On descend en courant un peu et en riant beaucoup. Le moment parfait. Le coeur qui bat un peu plus fort et le désert qui nous saisit tous les six.
De l’arrière du 4×4, la découverte continue. On ouvre les yeux un peu plus grands. Chaque tournant nous offre un nouveau visage du Wadi Rum, chaque vue nous surprend. Sur la roche, des dessins laissés par des nabatéens apparaissent. A 16 heures, on s’arrête au près d’un rocher. On se croirait alors dans un décor de cinéma. En mieux, en vrai. On rassemble quelques branches de bois. Faraj allume un feu et fait chauffer de l’eau. On s’assoie, tous les sept en tailleur, autour du feu. Pendant qu’il nous sert un thé, Faraj nous raconte son quotidien, ses histoires et ses souvenirs dans le désert. Dans le Wadi Rum, il y a aussi des vies et des rencontres qui se font, des champs de camomille entre deux collines qui apparaissent, des dunes de sable rouge et des figuiers sauvages qui vous surprennent.
Vers 18 heures, on se dirige vers le Captain’s desert camp où on dormira cette nuit-là. A notre arrivée, le camp respire la sérénité et le silence. Lorsqu’un bédouin nous sert du thé à la menthe en guise d’accueil, on atterrit doucement. Une demi-heure plus tard, on se rejoint à la sortie du camp. Quelques dromadaires et un guide nous attendent déjà. On grimpe dessus. On se retrouve alors perchés à quelques mètres du sol. Les dromadaires titubent, le guide nous raconte des blagues que l’on ne comprend pas toujours, le paysage nous enthousiasme. Le soleil se couche sur le Wadi Rum. Tableau parfait, tellement parfait.
Rentrés au camp, les émotions nous éclaboussent. On se donne rendez-vous vingt minutes plus tard autour du feu. Entre temps, la nuit est tombée. Un feu géant, un oud, du thé à la menthe, le bonheur grimpe à nouveau. Je glisse une veste sur mes épaules. La nuit, les températures dégringolent dans le désert. On se faufile et on découvre notre repas du soir enterré et encore couvert de cendres. Un zarb, un plat traditionnel bédouin qui demande plusieurs heures de préparation. A ce moment-là, je crois qu’on est tous émus tous un peu chamboulés d’être là. De recevoir autant de délicatesse et d’attention pour nous six. La gentillesse des bédouins, le dîner parfait autour du feu, le paysage à couper le souffle. A l’intérieur, les émotions se bousculent.
A la fin du repas, un groupe de bédouins joue du oud pendant qu’un autre se met à danser. Le ciel est remplie d’étoiles. Sur les visages, des sourires se dessinent. On partage un narguilé et quelques verres de thé avec Leila et Omar. Ici, on ne compte pas les verres de thé offerts. Un thé, comme une accolade, pour se souhaiter la bienvenue ou pour se dire que la vie est belle. Ce soir-là, les échanges sont doux et sincères. Le temps suspendu. Je mesure ma chance de vivre ces instants si parfaits et je la serre fort.
J’aime. Créer. Réserver un vol pour un pays, encore, inconnu. Écrire. Imaginer. Photographier. Observer le jour qui se lève et sa lumière bleutée.
L’instant où l’avion décolle. Et puis, la vue par le hublot. La mélodie d’un piano, la beauté d’une rencontre, la douceur d’une pluie d’été. Le bruit de pas sur le parquet. Le silence. La justesse d’un roman.
Je crois en la beauté de la vie. Je crois en l’amour. Je crois en la douceur. Je crois en l'humain. Je crois que les rêves sont faits pour être réalisés.