Kit pour Halloween à imprimer

J’ai l’impression que cela fait une éternité que je n’ai pas écrit ici et que je n’ai pas partager de créations à imprimer avec vous. Cela fait pourtant qu’un tout petit mois. J’aimerais prendre le temps de créer plus. Pour vous, pour moi.

Kit Halloween à télécharger

J’ai l’impression d’avoir mille ans quand j’écris ça et de répéter la même chose depuis des années. Je pense, de plus en plus, essayer de me dégager un petit créneau chaque semaine pour créer comme certains font du yoga ou vont courir. Il faut juste que je parvienne à le mettre en place – je place beaucoup d’ambition dans ce mot « juste ».

Je tenais aussi à vous remercier pour vos retours et votre enthousiasme sur la dernière création partagée. Je me dis, là aussi, qu’il faudrait que je fasse plus de créations à imprimer pour les enfants et pour les aider à s’organiser. C’est chouette parce que cela me permet de glisser plein de couleurs et de rêves à l’intérieur, et aussi, parce qu’imaginer que des enfants grandissent à leur côté me glisse des frissons.

 

J’ai créé un petit kit pour Halloween à imprimer. Ce sont des petits boites à imprimer, plier, coller et remplir de bonbons.

Je ne sais pas si vous fêtez Halloween. Quand j’étais petite, chaque année, on se déguisait en début en d’après midi. Puis, on regardait un film d’horreur en grignotant des gâteaux et des bonbons. En début de soirée, on allait sonner dans les maisons du quartier à la conquête de bonbons.

J’en conserve un souvenir simple et joyeux. En grandissant, si j’ai bien sûr perdu cette habitude ; j’achète toujours des potimarrons (miam miam !) et une citrouille que j’essaie tant bien que mal de transformer en lampion et que je pose ensuite sur la petite table de terrasse.

 

Pour ce kit d’Halloween à imprimer, je voulais sortir des traditionnelles couleurs oranges, grises et noires associées à Halloween.  J’ai repris les créations des petites boites animaux, et j’ai ajouté des petits détails, disons, qui font un peu peur : une Holly et un nounours pirates, et un panda avec une bouche cousue !  Je voulais que cela reste assez doux et mignon. Dans l’esprit d’Halloween, j’ai ajouté également une boite fantôme (bouh !), un chat noir, une tête de mort et une citrouille.

Maintenant, j’espère secrètement que des enfants vont venir toquer à ma porte maintenant !)

Dites-nous, vous fêtez Halloween ? Vous nous racontez votre vision de cette fête ?



Psst : vous nous enverrez des photos de vos boites pliées ?

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Pucón, Chili


 

De Pucón, je me souviendrais de l’atterrissage. On avait quitté Santiago sous un ciel d’été. On atterissait sous la neige et avec une vingtaine de degrés en moins.

Le paysage avait brutalement changé. On était entourés de montagnes et de lacs. C’était glacé et beau. Le brouhaha de la ville semblait, tout à coup, à des milliers de kilomètres.

Sur la route, on s’est arrêtés plusieurs fois pour observer le paysage et prendre quelques photographies avant de rejoindre Pucón. Le temps semblait suspendu. De la fenêtre, on montrait du doigt le volcan chaque fois qu’il apparaissait en s’exclamant  ¡ el volcano !

 

 


 

Vers treize heures, on a déjeuné dans un restaurant typique mapuche.

Leur accueil et leur bienveillance restera le plus intense et touchant souvenir du voyage. Je me souviens du feu au centre de la pièce et de l’odeur du pain cuisant. De la musique jouée et du silence à notre table lorsqu’on a commencé à manger. D’avoir pensé à ce moment là aussi que, oui, le partage entre une communauté et des voyageurs est possible et merveilleux quand cela se produit.

J’ai toujours un peu d’appréhension à l’idée de rencontrer une communauté typique en voyages. J’ai peur du folklore mis en scène et de voir plutôt une pièce de théatre mal jouée qu’assister à une véritable rencontre. Je me doute que l’équilibre, quand on est de l’autre coté, doit être délicat à trouver. Il faut se mettre en scène, partager sa culture tout en restant soi. Il faut aussi, et c’est l’essentiel, avoir envie de partager sa culture. Je me souviens d’une rencontre et d’une nuit magique dans le désert de Jordanie où, de la même façon qu’à Pucón, la rencontre avait eu lieu. Des années après, j’en parle encore avec des étoiles dans les yeux.

Avant de partir, j’ai acheté un bonnet tissé par la maitresse des lieux. J’ai depuis un bout de cette communauté-là qui plane sur la tête et qui semble veiller sur moi.

 

 


 

Et puis, il y a eu les bains d’eau chaudes naturelles et le paysage incroyable qui les entouraient. Le corps qui se détend, à mesure que les minutes s’égrainent, et les yeux accrochés à l’horizon.

La marche. Les heures de marches. Dans la montagne. Sur un lac glacé. Au bord d’un lac. Les doigts qui brulent à cause du froid et cette envie d’aller toujours plus loin. De voir plus, de se dépasser.

La première expérience de rafting et cette promesse, de soi à soi, de recommencer vite. Les paysages à couper le souffle qui défilait sous mes yeux. Le coucher du soleil, le soir, sur le lac et la vue du volcan au loin. Le ciel alors qui ressemblait à une peinture. Le café, le dernier soir partagé, pour étirer encore ces jours-là. Les mots oubliés et les photographies comme souvenir unique de ces instants-là.

C’était glacé et beau, c’était Pucón.

 

 

 

 

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De Pucón à Atacama


 

Je suis dans l’avion, à nouveau.

Le soleil s’endort doucement. Dans quelques heures, j’atterrirai à Calama. De là, je louerai une voiture pour rejoindre San Pedro de Atacama.

Il y a une semaine, à la même heure, j’étais dans l’avion vers Santiago et je souris des coïncidences. Je venais de passer quelques jours à Pucón. J’avais le yeux rivés au hublot et j’observais les différents volcans. J’avais atterri à Temuco en ignorant tout de la région. Si bien sûr, je savais que cela serait plus vert, plus montagneux, et aussi, que j’y rencontrerai un des volcans le plus actif de l’Amérique du Sud ; je ne savais pas grand chose de plus.

Je n’avais pas cherché à en savoir plus non plus. J’avais gardé en tête que j’allais à La région des lacs, et le nom m’avait semblé suffisant poétique.

 

 


 

Je voulais me laisser surprendre. Je crois que c’est définitivement ce que j’aime le plus en voyage : ne rien prévoir et ouvrir les yeux. Je confectionne toujours dans ma tête des tableaux et des histoires imaginaires.

Je me perds, je flâne et je lève les yeux. C’est aussi pour cela, je crois, que j’ai besoin de prendre le temps. Je ne sais pas voyager dans l’urgence, accumuler les visites et les lieux. Je ne cherche pas à optimiser mon temps. Et quand je le fais, quand j’oublie ; je suis alors à coté et je passe au travers du voyage.

En voyage, et plus qu’ailleurs, je confectionne des histoires. On me demande parfois comment je m’organise pour voyager, et parfois aussi pour écrire et pour photographier mes voyages. Je réponds toujours que je ne sais pas. Que ça vient, voilà, ça vient. Je réserve mes billets d’avion souvent la veille et je fais mon sac quelques minutes avant de partir. Et, puis, je saute dans l’avion et je me fais confiance.

Alors, bien sûr, il y a l’imaginaire avant le voyage. J’imaginais Pucón vert, glacé et montagneux. J’imagine Atacama aride, ocre et ensoleillé – vous me direz, je ne prends pas beaucoup de risques en allant dans le désert le plus aride au monde.

Ce sont toujours des tableaux très simples, enfantins et que je pourrais dessiner en fermant les yeux.

 

 


 

Quand j’arrive, il y a toujours cette confrontation avec le réel. Il faut relier l’imaginaire à la réalité. C’est, je crois, finalement le plus difficile. Plus le tableau est simple et moins j’ai finalement de risques d’être déçue.

Sur place, j’essaie de raconter la ville et la façon dont je la ressens. De mettre des images et des mots sur mes émotions. Je pars à la recherche du fil conducteur, du fil qui relie les habitants et les lieux entre eux. Je cherche leur âme secrète.

C’est une sorte de synthèse personnelle, émotionnelle et subjective. Quand j’écris ou photographie ; je raconte une histoire, mon histoire avec une ville, un pays et ses habitants. Cette histoire n’est jamais ni vraiment la réalité ni vraiment, totalement, imaginée. C’est mon ressenti et mon regard propre sur un lieu.

Je cherche la poésie du quotidien. C’est un drôle de jeu. J’ai parfois l’impression de me transformer en observatrice du monde.

 

 

 

 

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