Premier avril, poisson d’avril !

Lorsque j’étais petite, le 1er avril était une journée spéciale un peu comme Noël ou Pâques. La veille, je confectionnais les plus beaux et les plus colorées petits poissons. Je me souviens que les écailles étaient très importantes. Je les dessinais et coloriais avec précision. Le sourire et les yeux donnaient pour finir vie à mon nouveau poisson. Papa déposait alors un morceau de double face sur chacun d’entre eux. Le lendemain serait une journée sourire, une journée multicolore.  Cela fait des années que je ne dessine plus de poisson sur des feuilles blanches et que je ne colle plus de poisson avant de m’enfuir aussi vite que mes jambes me le permettent. Le 1er avril est devenue une journée qui se fond dans le mois.

S. m’a racontée sa journée. Ses amis et elle ont collés des poissons à ses professeurs. Ce n’est pas grand chose mais. J’ai souri. Je me suis sentie tout à coup trop grande, de l’autre coté de la frontière. Je voudrais parfois avoir à nouveau 10 ans et avoir une ribambelle de sourires cousue à mes lèvres pour un oui pour un non.


A 17 heures, j’ai gardé les deux petites filles. Cela ne s’est pas vraiment passé comme je l’aurais désiré. Elles sont envoutées par la télévision et l’ordinateur. Lorsque je leurs ai demandé ce qu’elles aiment faire, elles n’ont su me répondre que ces deux choses. Leurs parents m’avaient dit « Pas de télé, ni d’ordinateur lorsque vous les gardez !».
Alors, je dois dire que j’ai eu de mal. Je ne savais pas vraiment quoi répondre lorsqu’elles me disaient que leurs parents étaient d’accord, qu’elles y allaient toujours avec eux et qu’elles insistaient. Je leurs disais non bien sur, que leurs parents ne voulaient pas lorsque j’étais là, qu’on pouvait faire des choses chouettes ensemble. Elles m’ont dit qu’elles allaient rater leurs séries préférées avec des yeux de biches, en rajoutant qu’elles la regardent tous les jours avec leurs parents. C’était de «ma faute». De plus, la télévision se situe dans la chambre des parents. Et je me voyais vraiment mal m’y inviter. 
Au final, on a joué à un jeu de société, je leur ai lu un petit livre et je les ai aidées à faire leurs devoirs. Je ne voulais ni crier, ni hausser la voix.  J’ai demandé au retour de son père de leurs expliquer, les deux petites filles s’étaient déjà enfuies devant la télévision.

 Et je crois, que cela va être à moi de trouver des activités et essayer de leurs faire oublier leur si jolie télévision.

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Des envies de printemps sur mes joues,

J’espère un renouveau, un changement positif, un peu d’air frais. Je me suis tellement cassée la figure ces derniers mois que j’ai du mal à y croire, à positiver à nouveau. J’ai cru mille fois à mille choses et j’ai été autant de fois déçue. Alors, j’essaye de mettre un peu de distance, de ne pas me jeter bras ouverts vers toutes les idées farfelues qui me passent par la tête.

J’espère que cela va aller, j’espère m’inquiéter pour pas grands choses.


Demain, je garde les petites filles pour la première fois. Il me tarde beaucoup !

Je suis persuadée que cela sera une grande expérience pour moi même si cela peut sembler peu pour beaucoup. Je n’ai jamais eu de contact privilégié avec des enfants. Je crois que je vais (re)découvrir l’univers enfantin qui me fascine tant à travers leurs pupilles.

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Entretien d’embauche: répétiteur !

Ce matin, l’entretien ne sait pas aussi bien passé que j’aurais pu l’espérer. C’est une grande école privée, un bâtiment datant du XVIème siècle et qui ressemble à un château. C’est une des deux plus prestigieuses écoles privées de Toulouse. Je vous écris ça comme si c’était une évidence mais j’ignorais encore  l’existence de cette école il y a quelques jours. Depuis que je suis petite,  je dois avouer que je fuis les écoles privées comme le chat l’eau.

Les plafonds sont très hauts, les meubles anciens. On a l’impression de visiter un palais. Je crois que je n’avais jamais vu un bâtiment aussi majestueux. J’osais à peine marcher sur le sol lustré et j’essayais d’imaginer ce que cela pouvait être d’étudier dans un tel environnement. J’étais éblouie. La dame m’a accueilli dans une minuscule pièce, contrastant avec le reste de l’édifice. Il y avait des dizaines de CV posés sur son bureau. Pendant les trois minutes où elle a cherché le mien, mon estomac s’est métamorphosé en bulldozer. Je regardais les autres candidats défilés sur les pages imprimés. Je me sentais disparaitre et forcement plus bête que ces adversaires inconnus de poste.

 Elle a parlé. J’ai écouté. Mes phrases se résumaient à un mot. Je balançais des «oui» et des «d’accord» dans le minuscule bureau. J’aurais voulu lui dire que j’étais faite pour ce poste, que mes études, mes goûts, mon expérience étaient parfaits pour ce travail, que lorsque j’avais vu l’annonce mes yeux s’étaient mis à briller, que je savais que. Je n’ai rien dit, seul le silence est sorti de ma bouche. Je l’ai écouté. Elle a parlé, beaucoup. Je suis restée vingt minutes assise et muette face à cette dame prolixe. Elle a vanté les mérites de son école, de son prestige et des règles. J’ai murmuré des « oui« . Si j’avais pu, je me serais faufilée sous le bureau. J’aurais voulu m’effacer et devenir complètement transparente. J’étais comme paralysée.

Lorsque je suis sortie de l’établissement, des larmes se sont dessinées sur mes joues. Je voudrais avoir un peu plus confiance en moi un jour. C’est bête de rater un entretien non parce qu’on ne mérite pas ce poste mais juste parce qu’on ne sait pas se mettre en valeur, parce qu’on s’obstine à ne pas se «vendre».

J’ai la réponse jeudi ou vendredi, mais je crois déjà la connaitre.

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