Je me souviens d’un coffee-shop à Rotterdam où j’avais passé ma première soirée. J’avais discuté avec le serveur de ce pays aux tulipes, de sa ville, et puis de la France. L’anglais coulait de mes lèvres malgré mon minuscule niveau. Il m’avait offert plusieurs verres afin de faire durer la conversation. On avait beaucoup ri aussi. Cette soirée m’a permis de me sentir à ma place dans cette ville. J’avais un repère, presque une habitude. J’étais revenue quelques soirs durant mon séjour, lui avais promis de revenir. En quelques sortes, j’existais dans cette ville à travers lui.
Quelques jours plus tard, je posais mes bagages à Amsterdam. En entrant dans un coffee-shop, le serveur m’a alors prié d’acheter de l’herbe ou de partir. Il ne voulait pas des clients pour seulement boire un café. Je suis partie.
Je pense que ces deux petites anecdotes ne sont pas pour rien dans le fait que je vante la beauté et la richesse de Rotterdam à qui veut l’entendre aujourd’hui. Et que, je regrette l’aspect commercial et froid ; malgré la beauté de la ville, d’Amsterdam.
Ce sont des petits rien, des minuscules rencontres qui font que dans mon coeur la ville s’illumine.




