De l’enfance, je conserve un souvenir doux et joyeux du premier avril et de ses poissons collés dans le dos. Quand j’étais en primaire, le premier avril était l’occasion de dessiner une multitude de poissons colorés durant le week-end qui le précédait. Avec mon papa et une fois mes dessins finis, on avait pris l’habitude de découper les poissons un par un. Lorsqu’on avait terminé de les découper, il allait chercher dans son garage un scotch, qui me semblait alors magique, double face. On collait minutieusement sur le recto une face, en attendant, que je colle l’autre face sur le dos de mes copains, ou sur celui de ma maitresse si j’étais un peu plus courageuse cette année-là.
J’aimais cette tradition : le premier avril était, dans mes yeux d’enfant, un doux mélange de créativité, de folie et de bonne humeur. Durant toute une journée, on avait le droit dire des bêtises, de changer les règles, de sortir du rang et de glisser un peu de couleur et de gaité dans la journée.
Je me souviens que je rentrais, de l’école ce soir-là, des étoiles plein les yeux. Je racontais la petit peur de se faire prendre lorsque je collais le poisson dans le dos, les rires de mes amis quand ils le découvraient, le nombre de poisson sur mon dos à moi aussi, et toutes les blagues que l’on avait pu se faire tout au long de la journée. Parfois et malicieuse, je conservais un ou deux poissons pour les coller sur le dos de mon papa et de maman.
En grandissant, j’ai doucement oublié cette tradition et le premier avril est devenu un jour comme les autres. Je me suis dit que cela pourrait être finalement doux de glisser, à nouveau, cette fête dans notre quotidien d’adulte comme une piqure de rappel de l’insouciance de l’enfance. Comme aussi pour se rappeler que l’on a le droit de ne pas être sérieux à 17 ans, 32 ans ou 56 ans. Qu’il n’y a pas d’âge pour glisser de la fantaisie et de la poésie dans nos journées : glisser un poisson dans le dos comme on glisse un sourire, comme pour se souvenir que la vie est belle, belle et surprenante. Et puis, je ne sais pas vous, mais ce genre de lien à l’enfance me rend toute joyeuse.
Alors, voilà, j’ai pensé et fabriqué des poissons d’avril à découper : des poissons d’avril à coller sur le dos les murs les fenêtres les cahiers. Des poissons à glisser dans les sacs sous les claviers sur les assiettes de vos amis comme on dépose une surprise. Des poissons pour murmurer un peu de légèreté et de gaité, pour se rappeler l’insouciance et la folie de notre enfance.
Si vous travaillez au sein d’une entreprise ou que vous voulez glisser un peu de poésie dans votre quartier, votre bibliothèque ou votre club de yoga, vous pouvez pré-découper – au niveau des pointillés – et coller l’affiche sur un mur.
Pour les enfants, et les grands enfants, j’ai également mis – page 2 – une version avec seulement la forme des poissons. Vous pourrez comme ça, prendre le temps de les colorier – effet apaisant garanti – avant de glisser dans des endroits stratégiques.
J’espère que mes petits poissons à imprimer vous glisseront quelques sourires, et en glisseront aux personnes qui vous entourent.
Et puis, les poissons d’avril, c’est comme les sourires, c’est contagieux, non ?
Merci pour ces jolis poissons, Merci de ce partage, avec les enfants nous allons en faire bon usage Bonne soirée.
De rien Valérie ! Vous prendrez une photographie de vos poissons ? :-)
Comme je suis seule, je vais coller mes poissons au dos de mes lettres!! Et oui , j’ai des souvenirs mémorables de ma petite enfance..( j’ai 71 ans) car on dessinait des poissons et on essayait de les mettre dans le dos des personnes ,surtout celui de la maîtresse que sans doute faisait semblant de ne rien sentir et se baladait avec son poisson toute la journée.. On était heureux de peu, mais c’était une joie saine et partagée..
Chère Catherine, je suis bien plus jeune et je partage pourtant exactement les mêmes souvenirs d’enfance que vous : ce bonheur mêlé de simplicité à l’idée de coller des petits riens sur le dos des gens que j’aimais et qui comptais à mes yeux .
Vous avez raison de les coller au dos de vos lettres. J’ai déjà découpé mes petits poissons. Je les ai glissé dans mon sac, je ne sais pas encore bien où je les glisserai le 1er, mais je compte bien les glisser ici et là, et glisser par la même occasion, un peu de gaité et de bonheur.
Merci beaucoup pour votre mot. Vous m’avez glissé, sans vous en rendre peut-être compte, cette joie saine et partagée dont vous parlez dans votre commentaire. Merci, merci.
Merci pour ce joli cadeau d’anniversaire, et oui je suis née le 1er avril et je m’en réjouis, vos petits poissons illumineront cette journée de mes 54 ans. Je vous remercie infiniment pour votre magnifique partage. Merci également pour tous vos petits billets très doux et très légers, que je lis avec un grand plaisir. Merci May.
Bonjour et merci pour ces jolis poissons ! +1 sur le bureau de mon patron demain matin ;)
Bon 1er Avril !
cet article est tellement bien écrit. et tellement optimiste. et tellement « doux ». bravo. continue comme ça =)