Note madrilène



Comme un carnet de voyage,

L’espagne est un petit lieu de magie.
Les tapas et les bars aux sonorités musicales. Les décorations dans les rues toujours plus belles et étincelantes. Si beau, si beau. Madrid, la nuit et en décembre, c’est un rêve pour enfants, et pour adultes. C’est un endroit qui réchauffe le cœur malgré le froid. Je voulais poser des bouts de phrases sur cette beauté prenante, imposante. Sur ces sourires qui émergent, qui s’ouvrent.Des photos aussi, pour voir, pour s’émerveiller encore un pococito, pour se souvenir de tout. Je voulais parler de ces petites ruelles, de ces sourires grandiloquents. Je voulais raconter l’aéroport, l’attente et l’envol toujours si intense avec toutes ses promesses. La sensation d’être au dessus des nuages, de la vie, du monde entier. Se sentir comme Jasmisne sur un tapis volant, enchanteur. Lui prendre la main, la serrer si fort. Raconter l’atterrissage et l’arrivée au milieu de la nuit. Le bus qui n’arrive pas, et prendre un autre chemin. Les pas dans l’obscurité et la douceur des draps lorsqu’on s’y glisse enfin. Raconter les courses à quatre mains et la confection des repas. Des repas hispaniques, parce qu’être à Madrid, c’est se sentir un peu madrilens. Puis mexicain, pour changer un peu. Et la soirée de Noël, improvisée un 2 janvier, parce qu’on ne l’avait pas encore fêté à deux, ensemble. Le sapin dessiné, découpé, et accorché au mur. Et, les cadeaux qu’on pose aussitôt au dessous. C’est un sapin magique, un sapin amoureux. Les guirlandes sont faites de mots. On trinque et on rit à la vie, à l.’amour Je voulais raconter les sorties dans la capitale et ailleurs. El Conte Ingles, le Comptoir des Cotonniers toujours. Nos achats et les papiers cadeaux. Les montaditos, tinto de verano, et sa main qui cherche la mienne sous la table. Dire que mon coeur bat si fort quand ma main est dans la sienne, que mon sourire est si grand, si grand. S’illuminer avec la beauté du sapin de la Puerta del Sol, à en couper le souffle, et les paillettes de la Plaza Mayor. Il semblait y avoir des nuages de guirlandes au dessus de nous. Puis, ce bar qui disparait au milieu de la nuit, ce lapin qui me fait fondre et toujours sa main dans la mienne. Le casino et les pièces qui ne tombent jamais. Je voulais dire aussi combien la cavalcade des rois mages est magique. Toutes ces lumières, toutes ces personnes réunies, et la musique autours. C’est beau, c’est grand, c’est doux, ce spectacle de la nature humaine.

Si vous aviez pu voir mes yeux emerveillés, à cet instant là, j’avais à nouveau 8 ans.

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« C’est l’histoire de mes mots qui un soir d’automne ont croisé les tiens. C’est l’histoire de deux êtres fêlés, fragilisés. C’est une belle histoire qui n’a que l’amour pour la faire vivre, pour moteur. C’est une histoire de rire et d’amour à l’état pur. C’est l’histoire de nos nerfs qui éclatent l’un contre l’autre. C’est l’histoire de deux amoureux de la vie, d’une rencontre qui a fait naître un arc-en-ciel dans notre regard. C’est notre construction, notre rempart face au monde. Notre forteresse pour ne pas s’écrouler, ensemble. Je t’aime. « 

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Note grisâtre,

C’est comme un petit ruisseau qui est venu se loger sur mes joues. Il se creuse, se fonde, m’habite. Il pousse les sentiments à l’extrème à l’extérieur de la chair. Il fait naître le vide, le néant. Je suis creuse de l’intérieur. Les espoirs misés sur cette nouvelle année se sont déjà faits la malle. Ils n’auront même pas tenu le temps d’un mois, le mois des vœux. Je tremble et j’ai si peur. Et, je m’en veux. Se sentir comme un charmant petit monstre pris à son propre piège, mourant d’avoir cru trop fort, s’emmêlant, s’aliénant à ses propres rêves jusqu’à s’étouffer . Crever d’y avoir cru et d’être retombée si bas, si bas. Corps à corps avec la terre, je suis couverte de boue. Faire de l’or avec de la boue n’est possible que lorsqu’on est un artiste. Et à l’évidence, je n’en suis pas une. Je ne tiens debout que par la haine. C’est le désespoir qui m’anime et les cailloux au creux de l’âme s’accentuent. Tout recommencer, repartir à zéro, et apprendre enfin à se tenir droite. Tout s’envole, tout s’éparpille. Je crois que je suis incapable de vivre. Je crois que. Je me rature.

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