Comme un conte de fée

Hier, on a visité un appartement de merveilles avec Amour. L’appartement que nous recherchions depuis toujours. On est assez exigeant dans la quête du nid amoureux. On ne veut pas d’un lieu banal. On veut qu’il ait un quelque chose qui nous fasse craquer, un frisson en plus. Hier, je crois qu’on l’a enfin trouvé. Un immeuble ancien avec beaucoup de charmes. Vous savez les appartements avec des grandes portes, des hauts plafonds qui rendent les pièces sublimes et comme plus grandes. Qui font de la pièce, une pièce importante et d’une douceur accablante. Des volumes qui vous laissent sans voix. Des fenêtres géantes qui vous donnent des allures de princesses du XXIème siècle lorsque vous vous penchez à celles-ci. C’est l’appartement qu’on attendait, qu’on rêvait depuis des jours, des mois. Il est grand, spacieux ; dans l’hyper-centre toulousain et d’un calme japonisant. Une halte de calme dans le centre ville. Il est au centre de tout : en moins de deux minutes à pieds, on peut se rendre à notre premier restaurant. Au cinéma. Au métro. Au marché. Aux galeries la Fayette. Et à la bibliothèque du patrimoine, cette bibliothèque que j’apprécie tant. Il ne donne pas sur la grande rue, mais sur une petite cour, ce qui a ainsi le privilège de le rendre très calme. Et cette cour est d’un charme certain, d’une grandeur inattendue. Dans ma tête, les idées pleuvent. Il y aura des fleurs, beaucoup de fleurs. Un barbecue aussi et une grande table pour deux, et pour tous les amis. L’appartement est en entresol, ce qui lui permet d’avoir également un très long balcon s’ouvrant sur la chambre et sur le salon. C’est sublime ! J’ai toujours pensé qu’avoir une porte dans la chambre donnant sur un balcon devait être merveilleux au réveil. Puis ces portes permettent à l’appartement d’être très lumineux, positif. Et puis, il n’y a pas que ça. Les moindres détails nous ravissent. La façade de l’immeuble est prenante. C’est ce qu’on appelle un bel immeuble. On désirait également du parquet, parce que le parquet, on trouve cela beau et classe. Et, l’appartement est évidement en parquet. L’appartement de nos rêves, qu’est que je vous disais ! Le plafond est haut comme on le voulait afin de suspendre des lustres de magie, des lumières de rêves. Et la merveille finale, la cheminée pour les soirées d’hiver et pour une décoration parfaite. Une chemine ancienne, splendide, tout en détail. Le salon est si doux, si cosy qu’on se sentait déjà un peu chez nous à l’intérieur. Quand on est rentrés hier soir dans cet appartement, j’ai voulu tout de suite que cela soit notre Merveille, notre nid de plumes.

Depuis cette visite, je me sens comme dans un conte enchanté. Maintenant, il faut « juste » que l’agence nous dise « oui ». L’attente me semble absurde et infinie – et effrayante-.

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Note du mercredi,


8 heures 43. Les révisions sont sur la table depuis sept heures du matin. Cela parle de référents, d’anadiplose et d’Anaxagore. J’ai relu mes fiches encore une fois. J’ai souligné encore un peu. J’ai écris, j’ai fais des dessins pour que cela soit plus joli et que cela rentre mieux. J’ai mis beaucoup de couleurs. Et encore fois, cela n’est resté qu’une poignée de minutes dans ma petite tête avant de s’envoler vers un ailleurs inconnu. J’ai rédigé l’introduction de la dissertation sur Mme de Sévigné, plus précisément sur l’authenticité dans la lettre, la liberté dans l’écriture. C’est une notion si vaste et si complexe que je ne sais pas vraiment par où commencer. Plus j’avance dans les études, plus mes introductions s’étirent à l’infini, bientôt jusqu’aux étoiles. Cela doit être normal de vouloir toucher le ciel avec les mots. Quand j’écris sur un sujet sérieux, j’ai toujours un tourbillon de jolis mots qui tournent dans la tête. Des mots futiles, des bidules d’étoiles. Des vocables en forme de nuages ou de vapeur d’amour. C’est comme si une pluie de plumes si douces si douces venait se cogner contre mon front. La semaine dernière, je lisais à voix haute les mots d’un ami de fac sur les valeurs essentielles de la vie. C’était joli comme un bonbon, un bonbon philosophique. Amoureux a trouvé cela aussi très bien écrit. Je me suis rendue compte que j’écrivais toujours des « petits riens » lorsqu’il s’agissait d’écriture plaisir. J’ai murmuré que je préférais écrire sur les pulls en cachemire, sur la notion d’arc-en-ciel et de barbapapa que sur la Liberté. L’arc-en-ciel est un univers à lui tout seul. Les grandes notions me font peur. J’aime écouter les personnes s’étendre dessus. J’aime lire Nietzche et Montaigne. Mais, je me sens toute petite, petite comme une coccinelle à coté du mot Liberté ou du mot Droit. Je me sens minuscule comme un grain de sable quand il s’agit de rédiger une dissertation. Les mots tremblent, se dérobent, se font la malle. Si j’ai atterri avec mes stylos multicolores et mes mots cabossés en lettres, puis en philosophie, c’était pour les apprivoiser, pour les rendre moins craintifs. J’avance sur la pointe des pieds dans le labyrinthe des études universitaires et mes mots restent écorchés et tremblants. J’apprends des mots savants, des mots pates à modeler, des mots de grands. J’apprends tous les jours un peu plus des grandes choses. Les plus belles idées de notre patrimoine, il parait. J’entre toujours un peu plus loin dans l’univers merveilleux de la langue française, dans le monde enchantée de la réflexion et de la sagesse. Mais pourtant, quand il s’agit de faire le bilan, quand il s’agit de regarder en face, j’ai parfois l’impression que rien n’a vraiment changé. Je porte toujours une telle admiration pour les mots que je voudrais en faire ma vie. Les miens, ceux que j’essaye d’apprivoiser reste toujours cabossés. J’ai les perles, une poignée de perles, mais le fil, le fil conducteur reste fin et ténu. Les sujets sérieux me semblent toujours trop sérieux pour mon petit être. J’écris le soleil, les nuages et les sourires. Les crèmes pour peau qui font belles et les jolis habits.

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Note du lundi



Note en vrac,


Ce week-end fut des plus doux. Un week-end de bonheur où l’on se permet d’oublier, où l’on revient à l’essentiel. A la douceur des relations. Hier, ce film m’a émerveillé. A la sortie, j’avais des paillettes dans les yeux. J’aime les petites choses, les petites histoires. Ce sont les plus infimes détails qui me rendent le plus heureuse. Ce sont les couleurs que je retiens. Les petits riens me charment. Ce sont des gestes minuscules qui m’emportent, qui m’enivrent. Les guirlandes de sourires naissent de petits détails.

Je n’ai jamais accroché avec des Grands films. Je tombe amoureuse des petits films. De la façon dont ils sont filmés. D’une matière simple. J’aime la simplicité, celle qui colle à la peau du réel. J’aime les couleurs pâles, les couleurs qui font rêver. Les panoramiques infinies. Les scènes qui débordent de sensibilité. Les musiques qui posent une atmosphère dès la première note. Un film pour moi, c’est moins une histoire extraordinaire qu’un conte du réel. Je n’ai pas besoin de géants ou de princesses de pacotilles pour rêver. La vie, la vraie m’enchante. Il suffit de la filmer avec le bon regard, du bon coté. Le réalisateur doit être un poète de la vie, il se doit de l’aimer avant tout autre chose.

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