
Il y a quatorze minuscules jours, l’appartement se vidait à vue d’oeil. Douze, on signait le bail pour notre nouveau chez nous. Depuis, on réapprend le Sud , son ciel bleu, et sa belle luminosité. A Toulouse, les températures bercent. Ici, le froid ne pique pas les joues et la pluie est rare. On respire. On prend le temps. On savoure. Les premiers jours sont les meilleurs.
Depuis deux ans, les rues ont changé. Il y a tout à réapprendre, à créer, à fabriquer. Le quotidien est à organiser. A tisser. Dans la rue, je lève les yeux. La plupart des enseignes me paraissent inconnues. J’épelle. J’observe. Je sautille. Les couleurs ont changé. Il y a cette sensation douillette de revenir chez nous, et ce vent de renouveau qui bouscule.
Lorsqu’on me demande « Alors, Toulouse ? » , je souris. Toulouse, comme une évidence. Dans le moleskine, je note les choses à faire, à programmer. Les rendez-vous à prendre et les pièces de théâtre à ne plus manquer. Il y a comme deux ans à rattraper. Déjà, Poitiers semble à des kilomètres.
On emménage dans notre chez nous dans une poignée de jours. En attendant, il y a l’Islande qui se glisse. Alors, et comme toujours, si vous avez des lieux qui touchent bousculent serrent le coeur, je prends. On prend. On sera à Reykjavik pour cinq jours.






