Cinq ans. Cinq ans que je n’avais pas pris l’avion. Cinq ans que je n’avais pas fermé les yeux en sachant que je me réveillerai, quelques heures plus tard, sur une terre inconnue.
Cinq ans. Cinq ans, c’est long. Cinq ans et le Covid. Cinq ans et la terre qui brule. Cinq ans et Les mots à l’affiche. Cinq ans et une rupture qui fracasse mes croyances. J’étais à l’aube de mes trente ans. Boum. Les rêves de môme. Boum. Les plans sur la comète et le tableau parfait. Boum. Cinq ans d’oubli et de fêtes. Cinq ans de passion, d’addictions et de fuite.
Et puis l’impulsion. C’est l’hiver. Le coeur est glacé. Dehors, ll fait soleil. Sur le pointe des pieds, ouvrir la fenêtre. Respirer. S’autoriser, enfin, à respirer à nouveau. Soudain, les rêves qui semblent s’éveiller, et la petite vie qui reprend, plus forte, ses droits.
Cinq ans, c’est long. Cinq ans. Soixante mois. Deux cent soixante semaines. Cinq ans à oublier l’attente, l’impatience et la vue depuis le hublot.
Cinq ans à apprivoiser, au bord de l’abîme ses envies et ses peurs. Cinq ans à oublier. Cinq années à s’oublier, putain.
Dans onze jours, j’aurai trente-cinq ans et le désir ardent d’exister et de vivre.
Lire ces mots sur Insta qui m’ont touché ! Les relire ici avec une saveur différente, et les apprécier tout autant ! Et ils résonnent fort.