Allez, on dit qu’on reste. Le matin, on regardera les couleurs du ciel du lit. On étirera nos rêves par la fenêtre. On étalera de l’avocat et de la bonne humeur sur nos tartines.
Vers onze heures, on ira flâner dans les rues de Valparaiso et on s’étonnera, encore, des couleurs. Du ciel, des immeubles. On imaginera la vie à l’intérieur des maisons jaunes rouges roses bleues. On se demandera si vivre dans la petite maison bleue doit rendre forcement un peu fleur bleue. On en rira et on marchera jusqu’au marché de poissons. Cela sera un peu loin mais on savourera le soleil sur notre peau. Sur le chemin, on sirotera un jus de fruit frais. Il fera beau, oui, forcement, il fait toujours beau au bout du monde, non ?
On passera devant cette université qui a des allures de château d’Harry Potter et on se surprendra à vouloir redevenir étudiants. Au marché, on dévorera un ceviche de poisson avec un verre de vin blanc en s’étonnant de la proximité les lions de mer. On se laissera bercer par les mots en espagnol. On ne comprendra pas tout et cela ne sera pas le plus importants. On en saisira à la volée et on en tricotera des phrases.
Avant de repartir, on ira sur la plage. Le sable sera brulant. En quelques secondes, je serai en maillot. Je voudrais me baigner et je te dirais de venir avec moi. J’oublierais que l’eau est glacée et que l’Antarctique est à quelques milliers de kilomètres. Je sursauterais et tu en riras.
Quand on rentrera, on fera le tour des galeries d’art. On s’émerveillera des œuvres sur les murs et de la place centrale de l’art ici. On travaillera, on travaillera avec cette vue-là à couper le souffle sans savoir si c’est nous qui veillons sur l’océan ou si c’est lui qui veille sur nous. Un peu avant le coucher du soleil, on ira prendra un verre. Alors, forcement encore, on s’émerveillera des couleurs du ciel. Forcement, on se dira qu’on est drôlement bien ici.
Allez, on reste ?
J’aime beaucoup ta façon d’écrire. C’est très joli et ça donne envie de partir !
Bisous
Merci beaucoup Laura, et oui, oui, trois fois oui, il faut partir ! :)