Paris – Montréal


 

Alors, voilà, c’est à ce moment-là : au premier pas sur le tarmac, au silence en montant les marches pour rejoindre l’avion et à la vue du hublot, au dessus des nuages, quelques minutes après le décollage que j’ai senti l’apaisement se faufiler doucement.

Je ne sais pas si je suis la seule à ressentir le pouvoir des voyages. Je ne sais pas si les voyages sont finalement une drogue, une addiction qui nous donne envie de toujours découvrir-rencontrer-partager plus. Qui nous pousse à nous reconnecter avec nous-même et à ralentir. Je ne sais pas non plus si on se lasse de voyager un jour, si on oublie de s’émerveiller de la vue du ciel et de compter le nombre de dodos avant le départ. Je ne sais pas et je croise fort les doigts pour que cela ne soit pas le cas.

Cela faisait des jours que mon sommeil jouait à saute-moutons et que je pensais à Montréal comme un parenthèse réconfortante. Cela faisait des jours que mon petit cerveau se compresser et que mon petit coeur faisait boum à chaque SMS-messages-mails-appels, que mon petit corps me disait de ralentir.

Alors, voilà, de l’avion, entre Paris et Montréal, tout ça, me semblait déjà un peu moins important. Je me suis laissée bercer par le vroum-vroum du moteur. J’ai serré ma chance. J’ai déjeuné, dormi comme un bébé, gouté et dormi encore. J’ai remercié la vie pour ses surprises et ses envols. Je me me suis dit qu’elle ne pourrait pas être plus parfaite qu’à ce moment-là précis. J’ai ouvert mes petits yeux un tout petit peu avant d’atterrir.

Dehors, c’était blanc-apaisant, c’était Montréal.

 


 

De l’aéroport, on a rejoint en taxi le centre-ville de Montréal et on est montés au 44ème étages de la place Ville Marie. Tout, tout en haut, on a découvert la ville de nuit. Alors, on a ouvert les yeux, oublié les heures d’avion et la fatigue accumulée. On a pris un mojito au sirop d’érable et on a trinqué, littéralement, à Montréal. Il faisait nuit, il faisait jour.

Quelques minutes plus tard, on dévorait notre toute première poutine en se répétant que l’on avait plus vraiment faim. Et malgré tout, on finissait, tous, notre assiette le sourire aux lèvres. Ce soir-là, et malgré les heures d’avion, on a pris le temps.

Ensemble, on a imaginé Montréal. On a imaginé ses couleurs sa luminosité son architecture. On a imaginé la patinoire au coeur de la ville et ce festival de musique où le froid se fait doucement oublier aux notes d’électro. La piscine à ciel ouvert et la course en chiens de traineau. On a imaginé, rêvé, conté. Il y avait en nous ce drôle de mélange d’excitation d’être déjà demain et ce bonheur de l’instant présent.

Avant de partir, j’ai accroché sur mon manteau, ce badge tendu par Geneviève. Et depuis, je porte ces quelques mots qui me collent au cœur et qui me rappellent comme la vie est un drôle de jeu, une belle récréation : je suis un enfant terrible.

 


 

Alors, voilà, je ne savais jamais trop comment, ni à qui, dire merci. Merci à la vie, merci aux étoiles, merci à vous, merci à Sophie de m’avoir envoyé ce petit mail quelques jours après que je sois rentrée du Mexique pour me proposer ce séjour à Montréal. Merci d’avoir pensé à moi, merci. Merci à Air Transat pour ce vol parfait Paris-Montréal, merci pour cette première soirée parfaite à l’observatoire au sommet de la place Ville Marie et aux Enfants Terribles. Merci Geneviève et à l’office du tourisme de Montréal. Merci Thibault, Capucine, Céline, Marion, Marie. Merci pour votre bonne humeur, votre enthousiasme, votre bienveillance. Merci à vous aussi, oui, oui, oui.

Je crois que je ne ferai jamais à ces surprises-là, je crois que cela sera jamais vraiment normal non plus, et je crois aussi que j’aurais toujours des étoiles dans les yeux au moment où l’avion décolle et que je continuerai à serrer fort fort fort ma chance (et je crois que c’est très bien comme ça). Merci, merci, merci (et là, je sautille-souris sur la BO de La La Land en finissant l’article)(vous avez le droit de compter le nombre de mercis que contient ce paragraphe maintenant).

 

 
 

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C'est promis

Vos commentaires
sont des petites douceurs
Mille mercis à vous

  1. J’aime les récits de voyages mais plus particulièrement le tien aujourd’hui. Je rêve d’aller au Québec, j’ai essayé le PVT il y a deux ans mais je ne fus pas parmi les chanceux (mais je vais persévérer!) et puis d’une discussion et d’envie de vadrouillage avec des amis, c’est devenus un projet concret. L’attente va être longue, mais en Septembre je foulerai la même piste d’atterrissage que toi. J’ai tellement hâte!! Tes photos sont douces et tellement jolies ! Nous allons plus nous rendre dans les grands espaces en pleine nature mais les grandes villes vue la nuit me fascinent terriblement!

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    • Cynthia

      Bienvenue chez nous ! En plus hier il a eu une belle tempête de neige. Amuse toi :)

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    • Ton mot me touche beaucoup. Merci, merci, merci. Je me rends compte comme Montréal est un rêve pour beaucoup. Je me dis que de l’attente depuis autant de temps va rendre ton séjour encore plus incroyable et dense. Et puis septembre va vite arriver maintenant !
      Je rêve de découvrir les grands espaces du Canada. Cela doit être tellement dingue.
      Passe un joli week-end Lucille ! <3

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  2. Quel voyage incroyable, merci d’avoir partagé toutes ces images fantastiques sur les réseaux sociaux!

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  3. Tes photos sont toujours un régal May. Et tes mots nous transportent. J’ai l’impression à chaque fois de m’envoler quelques secondes avec toi. C’est agréable cette pause improvisée.

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  4. C’est drôlement chouette, de lire et de découvrir ma ville d’adoption et de cœur à travers tes yeux et tes mots. Je me rends compte qu’elle est drôlement chouette, Montréal.

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  5. Je me souviens aussi de cette jolie vue de Montreal, en hauteur … comme une grande bouffée d’oxygène ! Cette impression de légèreté et de liberté n’a jamais été aussi vivante que pour le Canada. Voir & vivre différent.

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    • Tellement, tellement. Je suis contente d’avoir commencé la rencontre par cette vue-là (alors que je privilégie les vues panoramiques en fin de séjour en temps normal pour pouvoir montrer du doigt ce que j’ai vu, là, et avec l’atmosphère unique, cela me semblait une entrée parfaite). <3

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  6. Chloé

    Hello ! Juste un petit mot pour te dire que j’adore les photos que tu prends ! Superbes ! Bonne continuation :)

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et souriez, vous êtes fantastique

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