Je cours partout et nulle part.
J’ai trois maisons, trois villes qui m’habitent m’enivrent de l’intérieur. Mon prénom est écrit sur trois boîtes aux lettres. Je sautille les frontières comme un enfant jouerait à saute-mouton. J’ai envie de vivre pour la vie ce quotidien découpé en trois, ce cœur partagé entre deux pays deux langues deux amours.
Je souris parce que c’est Noël parce que c’est l’hiver parce que le vin chaud sur mes lèvres. Les couleurs sur les joues et tout le reste. Je ne veux pas choisir entre ici ou ailleurs. Je veux juste courir jusqu’à ce que mes jambes ne supportent plus le poids de mon corps, respirer à m’en étouffer. M’émerveiller à en perdre la vue.
Et puis tant pis, si ma vie semble brouillon, c’était ce bric-à-brac qui me rend vivant. Si présente. Passer des nuits dans un train m’importe peu tant que mes yeux s’écarquillent devant l’inconnu.Je veux jouer l’équilibriste des sentiments et du bonheur. Être la funambule d’existences croisées. Apprendre mille langues. Avoir mille cultures qui me collent à la peau et jusqu’au bout des cils. Je veux aimer, aimer jusqu’au bout du monde la vie.
Je vous souhaite de merveilleuses fêtes.
Mais c’est trop beau ! <3
Merci Claire !
Je viens de le relire. J’ai écrit cet article il y a plus de cinq ans. Cela fait tout tout bizarre. :)