Se sentir morte de l’intérieur.

Les jours passent. L’hiver s’installe, l’hiver s’allonge. Je suis pétrifiée à l’idée de composer un numéro de téléphone et d’entendre sa voix. Cruelle. Il faudrait que je travaille plus car mine de rien les examens approchent. Pourtant, je ne fais rien ou si peu. Je n’ai toujours pas acheté les livres au programme. C’est la première fois. En tant normal, je saute dessus et je les dévore. Ce semestre, il semble n’y avoir aucun désir de découverte, aucun plaisir, aucun sens. Je suis encore dans l’attente. On ne peut pas vouloir le meilleur et se contenter d’en faire le minimum. Ce n’est pas possible et je le sais. Parfois j’ai l’impression que je serais capable de déplacer des montagnes, et d’autres où affronter le vent glacial m’est impossible. Paradoxe. Il y un décalage en moi, comme une frontière, un ruisseau qui me découpe. Je crois au soleil futur et j’ai pourtant peur de ne pas parvenir à tenir simplement debout. Je note des ribambelles de choses à faire dans mon intérieur comme pour le remplir, comme pour me prouver qu’il n’est pas tout à fait vide et qu’avec un peu de chance tout cela sera réalisable un jour. Et pourtant quand j’évoque le futur, je ne peux pas m’empêcher d’en trembler.
Il y a tant de choses qui ne tournent pas rond et une telle envie de fuir. Je sais bien que fuir n’a jamais rien résolu. Oui, je sais.
Fermer les yeux. Doucement.

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