Histoire de fille, entre nous.

une journée de filles en vrac,

Ce matin, lorsque j’ai sorti la voiture du jardin, je me suis dit que le permis serait peut-être pour bientôt alors j’ai souri. Maman a dit que cela semblait aller mieux aussi. J’ai souri à nouveau. J’ai des papilons multicolores dans le creux ventre qui m’envolent lorsque j’y pense. C’était 10 heures 10 lorsque je suis arrivée pour faire la souris. Durant trois jours, je prête mon corps à une dame en blanc. Elle y fera des tests pour analyser les réactions d’une crème. Voilà, c’est ça faire la souris, rien de secret, une histoire de location de corps en quelques sortes. J’avais dix minutes de retard à cause de la tempête. Il y a encore des arbres géants au milieu des routes et des embouteillages à n’en plus finir. Vu du ciel, on devait voir une guirlande de voitures entre chez moi et le centre ville. Les voitures avaient du mal à avancer. Lorsque la dame en blanc a eu fini tous ses test, je me suis rendue à la pharmarcie. La petite souris était libre pour la journée. Quand ce fut enfin mon tour, il s’était écoulé plus de 50 minutes. Je suis sortie, j’ai flâné le long des rues et des boutiques toulousaines. Le lundi, c’est calme, si calme. La ville semble encore endormie. Le froid me glaçait et m’aérait les poumons. J’étais pleine de vie au milieu de Toulouse au repos. Je suis rentrée dans une boutique. Et, bien sur, je ne suis pas ressortie les mains vides. Je suis une fille et les filles ne ressortent jamais les mains vides d’une boutique. Des souvetements tout en douceur, fins et élégants. Un petit plaisir de filles, un petit cadeau de début de semaine. Avec ma petite poche au bout des doigts, j’avais le sourire qui se dessinait sur les lèvres. Un petit rien, un petit bonheur si simple. C’était un peu plus d’onze heures, lorsque je suis arrivée à reculons à l’université. Je devais aller chercher le dossier erasmus et vérifier les horaires de cours. Juste au cas où. Les heures se sont envolées et ont attéri ailleurs. Et maintenant, plus rien ne rentre, tout se superpose dans mon emploi du temps. J’ai essayé à nouveau de tout faire rentrer avec les nouveaux horaires mais, cela ne fonctionne plus. Rien de surprenant lorsqu’on connait ma fac, mais cela reste toujours très désagrable. Il n’y aura pas un seul semestre de licence où j’aurais pu assister à tous les cours. Respirer très fort et essayer de ne plus y penser. Vers midi, j’ai pris le chemin du retour, il fallait se dépécher avant que ma bonne humeur prenne la poudre d’escampette et se dilue dans l’ambiance morose de l’université. Alors, j’ai couru vers le premier métro. La musique au creux des oreilles me permettaient de ne plus penser à ses petites contrariétés du début de semaine. Puis une seconde bonne nouvelle, c’était immiscé dans la matinée et mettait tout le reste au second plan. Anthony passera un long week-end dans mes bras. Ce sont des journées de douceur et de sourire pour apaiser le quotidien qui sont promises et attendues. Le sourire éclatait, illuminait mon visage. Et les petits contrariétés universitaires semblaient à cet instant là bien minucules. Dans le métro, tout allait bien. Un petit shoot de gaité.
Juste avant la fermeture et avant de prendre le bus, je me suis arrétée à la banque. Et, dans le bureau du banquier, j’ai oublié ma petite poche. Je m’en suis apercue dans le bus. et j’ai du en rougir. Ce n’est pas le genre de choses à égarer chez son banquier, mais quand on a la tête dans les nuages… c’est ce qui arrive. Alors, lorsque je suis allée la récuperer en début d’après-midi, j’étais confuse, un peu. Lui, il souriait.
Puis, j’ai souri aussi, c’est rien, ce n’est rien. La honte n’a jamais tué personne. Puis comme m’a murmuré Anthony, tu aurais pu oublier bien pire. Merci monCoeur. Relativiser, tout simplement.

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